Le manque de suivi des projets dû à l'indisponibilité du foncier et imputé quelque peu à l'agitation sociale a constitué un frein au développement local L'année 2011 a été une période nulle en développement dans la wilaya de Annaba. Ce constat d'échec est celui du wali, Mohamed El Ghazi, qui estime que le manque de suivi des projets dû à l'agitation sociale et à l'indisponibilité du foncier a constitué un frein au développement local. Evoquant les limites des dispositifs mis en place tant pour la résorption du chômage que pour la satisfaction de la demande en logement, lors des dernières assises locales et régionales, qu'avait abrité successivement Annaba, il a déclaré: «Les fléaux de la Harga, les revendications désordonnées, la multiplication des agressions et l'incivisme, sont autant de phénomènes récurrents auxquels nous sommes confrontés et pour lesquels nous déployons biens des efforts.» L'éradication de ces maux sociaux est subordonnée à la résolution de multiples contraintes, notamment celles liées à des dispositions réglementaires. Il s'agit du sous-encadrement des structures d'appui et leur sous-équipement, la sous‐estimation des coûts des projets par le ministère des Finances et les retards dans la notification des réévaluations. Le chef de l'exécutif a évoqué également les contraintes liées aux inscriptions des projets en citant le cas des opérations groupées dotées d'AP importante, et dont les cahiers des charges et les marchés sont obligatoirement soumis à l'avis de la Commission nationale, d'où les retards enregistrés. La centralisation excessive et injustifiée des prérogatives de restructuration et/ou de modification du contenu des opérations d'équipement engendre fatalement des retards dans la mise en œuvre de ces dernières, tout comme les retards inhérents à l'étude de certains dossiers d'équipements publics, par la Commission nationale des marchés, parallèlement à l'existence de dispositions contraignantes dans le code des marchés lui‐même. Le wali a estimé par ailleurs que «la très faible représentativité des élus locaux et leur discrédit, ou leur incapacité, à gérer les situations les plus normales font de l'administration un centre d'intérêt très sollicité et très vulnérable, de plus en plus décrié par les citoyens». L'insuffisante mobilisation de la société civile et l'insignifiante implication des associations dans l'appropriation des problématiques de développement et du vécu social sont un autre facteur du marasme socio-économique à l'échelle locale.