Rien que pour les trois quartiers résidentiels Djenene Teffeh, Haï Echahid et Baoulou, une source responsable estime à plus de deux hectares l'ensemble des espaces squattés par des indus occupants. Il s'agit surtout d'extensions anarchiques faites à partir de lots attribués depuis une décennie par l'agence foncière locale dans le cadre de la promotion de l'autoconstruction et la lutte contre la crise du logement. «A Djenene Teffeh nous avons un espace de 1000 m2 cédé au titre d'une association sportive et ensuite détourné de sa vocation avec la complicité de quelques fonctionnaires. Les documents prouvent encore l'illégalité de l'opération mais aucune partie ne veut prendre l'initiative d'une enquête administrative ou judiciaire ou à défaut récupérer le lot au profit d'un projet d'intérêt public», a indiqué notre source. A Haï Echahid, le représentant du comité de quartier confirme la gravité de la situation et interpelle les responsables locaux pour prendre les mesures nécessaires. «Chaque jour que Dieu fait, des dizaines de mètres carrés sont récupérées sur des terrains prévus comme aires de jeu ou de stationnement. Des rues ont carrément disparu du plan de masse, des escaliers font désormais partie des propriétés privées», révèle-t-il. A Baoulou, six familles bravent toutes les lois et érigent, au lieu d'une placette, un bidonville qu'ils transforment en cité à la faveur de l'absence de mesures dissuasives. Dans ces trois cas, cités à titre illustratif, le préjudice porté à la municipalité s'élève, selon la même source, à des centaines de millions de dinars et, pire encore, des contingents d'émules se préparent à suivre ces exemples. Lors de son premier point de presse, le wali avait évoqué le problème de la saturation du foncier comme l'une des contraintes de la wilaya et du chef-lieu en particulier. Passé le constat, qu'en est-il du programme.