Le ministre de l'Education nationale a opposé une fin de non-recevoir aux doléances des travailleurs contractuels qui réclament leur intégration en tant que permanents dans les effectifs du secteur. «Le dossier des enseignants contractuels est clos définitivement», a martelé M. Benbouzid à partir de Laghouat, en marge d'une visite d'inspection dans cette wilaya. Le ministre a coupé court aux revendications des contractuels et à leurs multiples actions de protestation. Une partie de ces fonctionnaires est toujours en train d'observer un sit-in à Alger. «Nous avons régularisé 30 000 enseignants contractuels et les autres, non régularisés, n'ont rien à voir avec le secteur et ne disposent pas de diplôme en relation avec l'enseignement.» Le ton est virulent quand le ministre soutient qu'«il est hors de question de recruter des agronomes ou des ingénieurs en sciences maritimes pour encadrer nos enfants». Le ministre, en usant de ces propos à la limite méprisants, omet de rappeler que ces ingénieurs en sciences maritimes et ces agronomes ont bel et bien encadré nos enfants durant la décennie noire. Cela traduit également l'échec de la politique du ministère dans la gestion du dossier des recrutements, qui est aujourd'hui au niveau de la Fonction publique. Faut-il rappeler que des établissements scolaires manquent toujours d'enseignants, et ce, dans toutes les wilayas et même dans la capitale. A propos du statut particulier de l'enseignant, M. Benbouzid a indiqué : «Nous allons aboutir à un statut qui va obtenir l'adhésion et l'agrément de tous. Un autre round de discussions se tiendra cette semaine.» Le ministre a déjà reçu les représentants des syndicats relevant du secteur pour discuter de cette question. «Nous allons achever les discussions avec les syndicats dans une semaine, pour les poursuivre avec la Fonction publique et le ministère des Finances», a-t-il dit.
