«Nous passons des concours chaque année, sans résultat. C'est toujours les mêmes qui réussissent à être régularisés, en plus de cela, les postes budgétaires sont monnayés à 300 000 DA à Oran et 800 000 DA à Tizi Ouzou. Il y a même une enseignante qui s'est défaite de sa voiture pour avoir le poste», ont affirmé des contractuels, venus d'Oran, Chlef, Annaba, Bouira, Timimoune… pour entamer des sit-in cycliques en face de la maison de la presse, Taher Djaout, et ce, depuis le 10 avril de l'année en cours. L'intégration de 18 000 contractuels dans le secteur de l'éducation, annoncée, dimanche, à Oran, par Boubekeur Benbouzid, n'a pas été du goût de tous les contractuels enregistrés à travers tout le territoire national. «La question d'intégration de 18 000 contractuels dans le secteur de l'éducation à travers le pays a été régularisée, uniquement pour ceux qui étaient en vacation pendant l'intégration du 28 mars 2011», explique Naïma, enseignante en sciences islamiques à Oran. A propos des déclarations de Benbouzid quant à l'intégration de 18 000 contractuels et les possibilités supplémentaires de recrutements, les laissés-pour-compte ont tenu à préciser que «le ministre a précisé, précédemment, qu'il titularisera uniquement ceux qui sont encore contractuels dans les postes vacants. Ceux au chômage ne seront pas concernés, malgré leur expérience et leur ancienneté», déplorent-ils. Une enseignante de Médéa affirme que «170 contractuels en postes vacants à Médéa n'ont pas été intégrés». Un autre, de Tizi Ouzou renchérit : «50%, peut-être plus, en postes vacants n'ont pas été titularisés à Tizi Ouzou». Les contractuels assurent que la majorité des diplômés de la session 2010 «ont été intégrés, alors que ceux qui sont diplômés depuis 1995, 1996, 1998, 2001, et ont l'expérience requise, ne sont toujours pas titulaires», dénonce Malika, dix ans dans l'enseignement à Médéa, en s'écriant : «Des contractuels que j'ai moi-même enseignés sont titulaires avant moi !». Sollicitant l'aide du ministre des Finances, Karim Djoudi, ils assurent que ce département a fait savoir avoir la possibilité de créer des postes budgétaires dans le secteur de l'éducation, allant jusqu'à 5000 postes. «Nous sommes, au plus, 1000. Qu'attendent-ils pour nous intégrer ?», se demandent-ils, inquiets. Ils dénoncent la corruption pratiquée par tous les acteurs en rapport avec le dossier de recrutement, réclament l'intégration de tous les contractuels, sans condition et refusent de passer d'autres concours bidons.