Les occupants d'un centre de transit de la rue de l'Egalité, dans la commune de Belouizdad, réclament leur relogement rapide. Les résidants, qui ont plusieurs fois organisé des rassemblements devant la wilaya déléguée d'Hussein-Dey, ont reçu la promesse que leur cas sera pris en charge «dans les plus brefs délais». «Les autorités locales sont au courant de notre problème. J'ai moi-même reçu la promesse verbale de l'ancien wali délégué d'Hussein Dey, M. Boucetta (actuellement wali de Djelfa, ndlr), que notre cas était prioritaire. Nous devions être relogés par ses services dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire. Plusieurs années après cette déclaration du wali, il n'en est malheureusement rien. Le transitoire dure», s'indigne le représentant de la trentaine de familles qui vivent dans ce transit, une ancienne usine de détergents désaffectée. La souffrance des occupants de ces baraques, construites en parpaings et tôles ondulées, dure depuis 21 ans. «Nous sommes privés de tout ; excepté l'électricité raccordée anarchiquement, nous ne disposons ni de gaz de ville ni même d'un réseau AEP ou d'assainissement réglementaire. Nous vivons sous la menace de l'écroulement d'un mur au-dessus de nos têtes. Les baraques, fissurées à plusieurs endroits, ne tiendront pas longtemps. Nous souffrons tous de maladies respiratoires», se désole le représentant des occupants du centre caché des regards par un mur d'enceinte. Le représentant affirme avoir empêché les jeunes du centre d'occuper la rue. «Les jeunes voulaient en découdre. Ils comptaient fermer la rue en brûlant des pneus. Nous les en avons dissuadés. Mais nous ne pourrons pas les retenir éternellement», assure-t-il.