L'opération de relogement des 36 familles résidant au n° 158, rue Hassiba Ben Bouali, mardi dernier, a failli tourner court. Des échauffourées ont été vite réprimées par les forces de l'ordre venues en nombre. Les services de la wilaya déléguée de Hussein Dey, ayant supervisé l'opération, ont réquisitionné des camions et des employés des différents Epic de wilaya pour mener à bien l'opération. Laquelle entre, a assuré Seddik Boucetta, le wali délégué de la circonscription, dans le cadre de l'opération de relogement des sinistrés du séisme du 21 mai 2003. Concernant ce dossier précis, notre interlocuteur a affirmé que l'opération est clôturée pour les seuls occupants des chalets. Ceux qui résident toujours dans des habitations classées rouge 5 seront relogés. Faut-il rappeler que le wali d'Alger, M. Addou, ainsi que le directeur général de l'OPGI de Hussein Dey et président du groupement des OPGI, M. Réhaïmia, ont assuré que l'opération de relogement des sinistrés du séisme a été clôturée ! Certaines des 36 familles de la rue Hassiba Ben Bouali ont refusé de rejoindre leurs nouveaux appartements vers lesquels elles ont été affectées. Trois d'entre elles, habitant à plusieurs dans ces habitations, assurent qu'elles sont décidées à ne pas obtempérer à la décision du wali délégué de Hussein Dey de les « recaser » dans le site de Zéralda (El Qaria). « Le wali délégué est venu, précisent nos vis-à-vis, ‘'tâter'' le terrain et nous l'avions mis au courant de notre refus. » Le relogement ne concerne pas le bâtiment du 158 tout entier, assurent-ils. Seuls les occupants des habitations se trouvant derrière la façade qui donne sur la rue Hassiba Ben Bouali ont été touchés par l'opération de relogement. Des résidants font remarquer que les logements ont été mis en vente au début des années 1980. Certaines familles ont acheté leurs appartements et d'autres n'ont pu le faire en raison du lancement du plan de restructuration urbaine de la zone du Hamma, initié en 1986. Ces mêmes familles assurent également être les oubliés des différentes opérations de relogement, initiées depuis 1986, alors que des indus occupants qui se sont installés derrière le bâtiment en question ont été relogés dans des sites « mieux lotis ». Ne contestant aucunement l'opération, les protestataires indiquent que les 180 logements du site de Zéralda ne sont pas raccordés à l'énergie électrique, au gaz et à l'eau. Ils sont, tout au plus, de type F3 et ne sont pas spacieux. Se trouvant à plus de 5 km du centre-ville, ils ne disposent pas des commodités nécessaires. Les vielles personnes malades et les élèves pâtiront grandement de cette situation, ajoutent-ils. Ayant entamé une scolarité dans leur quartier, les écoliers seront grandement perturbés et risquent de se retrouver dans des classes déjà bondées. Seddik Boucetta reconnaît que l'option retenue est un logement pour chaque famille occupant un seul appartement sans tenir compte de l'éclatement familial. Ce responsable contestera la version des habitants selon laquelle les logements ne sont pas pourvus de commodités. Quelque 15 familles du quartier ayant été relogées, il y a plus d'une semaine, sont satisfaites de leurs logements, indique M. Boucetta. Il assure que des opérations de relogement toucheront des quartiers du Hamma.