L'augmentation de la tarification des transports publics, décidée par l'Organisation nationale des transporteurs algériens (ONTA) bureau de M'sila, intervenue le 25 juillet, n'a pas manqué d'engendrer une certaine effervescence au sein de la population, notamment les usagers qui ne savent plus à qui s'en remettre, car la fonction contrôle a été réduite à sa portion congrue. C'est la loi de la jungle qui prévaut. « La saturation des lignes, l'accroissement des coûts en matière de maintenance et de charges sociales et la détérioration des routes ont été les principaux éléments qui ont motivé l'augmentation des tarifs », lit-on dans une correspondance de l'ONTA de M'sila, datée du 16 juin et adressée à la direction de la concurrence et des prix (DCP) de la wilaya. Interrogé sur la position de la DCP face aux doléances de l'ONTA, contenues dans cette correspondance, le DCP par intérim nous dira qu'une réunion avec cette organisation a été tenue le 20 mai 2004 à propos de cette augmentation des tarifs et au cours de laquelle il a été expliqué que le transport public obéit à une tarification réglementée stipulée par le décret exécutif 96/39 relatif aux tarifs du transport public. Et d'ajouter : « L'augmentation appliquée à partir du 25 juillet est illégale et des dispositions réglementaires seront prises pour mettre un terme à cette anarchie. » Par ailleurs, on croit savoir qu'une réunion a été tenue le 21 juillet au niveau de la wilaya, au cours de laquelle le SG de la wilaya (wali par intérim) a exhorté l'ONTA à n'entreprendre aucune initiative qui va à contresens de la réglementation en vigueur en matière de tarification. Faisant fi de la réglementation et des mises en garde, l'ONTA, défiant tout le monde, a mis à exécution sa nouvelle tarification. Mais en fait, qui fait respecter la loi ?