Organisé exceptionnellement à Tlemcen, le salon national du livre sera institué à Alger à partir de l'année prochaine. Le salon, qui a été ouvert jeudi dernier au palais des expositions de Koudia, dans la périphérie de la ville et qui sera clôturé le 24 du mois courant, regroupe 120 éditeurs nationaux. D'emblée, M.Smaïl Amziane, directeur de Casbah Editions, a indiqué que «c'est un salon aux normes internationales, au niveau des stands et des participants. Je trouve que c'est une très bonne initiative de délocaliser ce genre de manifestations. C'est très important que la région de Tlemcen découvre les éditeurs et soit en contact avec nos auteurs qui seront ici pour des ventes dédicaces». Concernant les prix des livres, M.Amziane a rassuré: «Bien entendu, il y aura des remises d'au moins 20% pour le public. C'est une habitude chez nous d'accorder des remises dans les salons parce que c'est l'intérêt des visiteurs que de trouver toute la production nationale dans ces manifestations…». Pour ce qui est des écrivains de son édition qui seraient à Tlemcen, notre interlocuteur s'est montré quelque peu désarçonné de ne pouvoir pas faire venir le caricaturiste Dilem: «Je n'ai pas compris, c'est comme si, quelque part, on ne veut pas que Dilem vienne à Tlemcen. En soumettant l'idée de la vente-dédicace de ce dessinateur connu, des organisateurs de ce salon se sont montrés évasifs, balbutiants». Organisé par le ministère de la Culture, le salon, qui a drainé un public impressionnant, outre l'exposition des ouvrages multidisciplinaires, comporte également des conférences, des récitals poétiques et des rencontres autour des thèmes de l'écriture du patrimoine dans l'œuvre de Wassini Laaredj, la traduction de l'œuvre de Mohamed Dib, la mouvance moderniste en Algérie, l'édition en Algérie et l'œuvre du défunt Mohamed Arkoun. Le seul couac, peut-être, c'est l'éloignement du site et le dédoublement de la voie qui entrave le déplacement des visiteurs, contraints d'aller jusqu'à la bretelle de l'autoroute, pour accéder au salon.