Les exportateurs des métaux ferreux et non ferreux de la wilaya d'Annaba reviennent à la charge et demandent aux pouvoirs publics une solution pour liquider leurs réserves. Bien qu'en cessation d'activité, ils supportent toujours de lourdes dépenses liées essentiellement à la location des espaces de stockage et au gardiennage de leurs marchandises, estimées à plusieurs centaines de tonnes. «Nous vivons une situation très difficile depuis le gel de l'exportation des déchets ferreux et non ferreux. Une décision qui n'a pas pris en considération les quantités collectées avant son entrée en vigueur en février 2009, et sur laquelle nous avons demandé des éclaircissements au ministère de tutelle sans avoir de réponse à ce jour», expliquent les professionnels de Annaba qui, en l'absence de débouchés sur le marché national, subissent les répercussions de cette situation. Outre un manque à gagner en devise pour le pays et des recettes pour le fisc, l'on assiste quotidiennement à des affaires de contrebande des produits ferreux et non ferreux. Les vols des câbles téléphoniques et autres métaux ferreux tels le rail et les couvercles des bouches d'égout alimentent le le trafic sur les deux bandes frontalières de l'est et l'ouest du pays. La perte de plusieurs milliers de postes d'emploi est une autre conséquence au moment où le pays souffre d'un important taux de chômage. Les professionnels de cette activité, établis à Annaba, réitèrent leur appel aux pouvoirs publics à l'effet de leur permettre au moins de liquider les stocks dans un cadre réglementaire.