Dix, cinq et un an de prison ferme sont requis par le procureur général à l'encontre de 65 mis en cause qui ont été présentés, hier, devant le tribunal criminel de Constantine. Ils sont accusés de faux et usage de faux de documents officiels, usurpation d'identité et spéculation sur les matériaux de construction. Selon l'arrêt de renvoi, les faits remontent au 1er février 2010 quand les éléments du 5e commandement régional de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Constantine ont ouvert une enquête concernant la spéculation sur le ciment commise par des entrepreneurs des wilayas de Constantine, Mila, Jijel, Skikda et Guelma. Ces derniers ont bénéficié de surplus de quantités de ciment à la cimenterie de Hamma Bouziane pour la réalisation de leurs projets d'habitat et d'amélioration urbaine. Suite à cela, les mêmes éléments ont découvert l'utilisation de fausses autorisations d'attribution d'une quantité de 6 012 tonnes de ciment à ces entrepreneurs depuis l'année 2006. Cette quantité et d'autres distribuées tout au long de ces dernières années, ont été vendues au marché noir par ces entrepreneurs. Appelés à la barre, la plupart des mis en cause ont confirmé la spéculation sur le ciment, mais ont nié les accusations de faux et usage de faux.