C'est l'un des parkings les mieux organisés de la capitale. Il s'agit du parking du marché Ali Mellah. Il fait partie d'une série de parkings érigés par la wilaya d'Alger et qui ont été cédés en gérance au privé par voie d'adjudication, à l'instar du parking «Béziers» et du parking «Mustapha Bounetta» attenant au port d'Alger. Le parking Ali Mellah a échu aux établissements Salem. Le mastodonte en béton armé s'étale sur plusieurs étages. A l'entrée, Rabah, un agent fort avenant est assis derrière un écran d'ordinateur. Quand un automobiliste se présente, il prend le soin de noter son numéro d'immatriculation sur son écran avant de lui imprimer son ticket. Il s'acquittera des frais de stationnement à la sortie. C'est que le tarif est en fonction du temps passé au garage. «Nous facturons à partir de 50 DA pour deux heures de stationnement. Après, pour chaque heure supplémentaire, on ajoute 10 DA», explique Rabah. Plusieurs agents veillent à la sécurité du parking. Contrairement au personnel des parkings informels, ils portent tous un uniforme spécial. Interrogé sur le flux de véhicules enregistrés, Rabah jette un œil sur son ordinateur et lance, précis : «De 6h du matin jusqu'à maintenant (il était 15h20), nous avons comptabilisé exactement 1498 entrées.» Depuis que l'entreprise Salem a pris le marché en main, il y a de cela sept mois, pour un bail nous dit-on de près de 500 millions de centimes par mois, le parking a enregistré 338 794 entrées (jusqu'à la mi-novembre). Outre les stationnements journaliers, le parking compte environ 500 abonnés mensuels. Le tarif est de 3200 DA/mois. Parmi les clients réguliers du parking, les visiteurs de l'hôpital Mustapha qui se trouve juste en face. Le hic est que l'hôpital en question est devenu lui-même un immense parking au grand dam des patients et du personnel hospitalier qui ont parfois du mal à se frayer un chemin dans les allées de l'établissement, tant les voies d'accès aux différents services sont encombrées.