régnant ces dernières années dans la commune de Fréha (40 km à l'est de Tizi Ouzou) plonge l'assemblée communale dans un véritable dilemme, lorsqu'il s'agit de chauffer par le gaz naturel l'école primaire de la ville. « Les connexions sont disponibles autant que les raccordements nécessaires et les radiateurs. Mais vu la recrudescence des actes de vols et de banditisme nocturnes dans la ville et l'absence flagrante des services de sécurité, nous ne pouvons faire l'installation pour équiper cette école au risque de voir cet équipement subtilisé », nous disent les responsables de la commune de Fréha. Cette dernière a une population de 25 000 habitants, répartie sur 19 villages mais accueille quotidiennement près de 40 000 personnes, venant des localités limitrophes Azazga, Aghribs, Azeffoune, Aït Chafaâ, Timizart et Iflissène. C'est une véritable ville de transit. « Nous souffrons d'énormes problèmes de circulation. Nous avons mis en place des panneaux de signalisation. Hélas ! L'incivisme et le manque d'autorité font que l'anarchie et le squat de l'espace public deviennent des pratiques courantes. » Les problèmes dus à une longue absence de l'Etat ne sont pas près d'être réglés, sans redéploiement urgent des services publics. Ainsi, en est-il des « 100 logements sociaux squattés dans notre commune. Lors de l'élaboration de la liste provisoire des bénéficiaires, nous n'avons enregistré que 9 recours. A présent, nous attendons l'évacuation des squatteurs pour pouvoir procéder à l'affectation de ces logements et étudier les cas individuellement », affirment le président d'APC et son adjoint. Quant à l'implantation d'une sûreté urbaine à Fréha, annoncée par les responsables de la sûreté de wilaya pour 2007, nos interlocuteurs se disent « prêts à mettre à disposition une infrastructure pour accueillir ce corps de sécurité ».