Alors que de nombreuses localités, comme certains villages de la région d'Azazga attendent toujours, les communes de Boghni et de Aïn Zaouia seront raccordées cette semaine au réseau de gaz naturel. Cette opération inclut une participation à hauteur de 10 000 DA pour chaque abonné. « La connexion de la région de Boghni au gaz naturel a été inscrite en 2002 », a déclaré le directeur des mines devant l'APW, en signalant que ce projet est pris en charge par le programme triennal 2002-2004. Tout comme y figurent les localités de Tala Amara (réalisation mise en service), Djemaâ Saharidj, Mekla et les Ouadhias, pour l'année en cours avec les prévisions de réaliser plus de 110 km de réseau de gaz naturel. Le raccordement des foyers au gaz n'est que de 11,4 % dans la wilaya de Tizi Ouzou, selon l'estimation faite en décembre 2003. Ce qui classe Tizi Ouzou à la dernière place au plan national. A titre d'exemple, la wilaya de Bordj Bou Arréridj enregistre un taux de raccordement de 50%. Sur les 67 communes que compte la wilaya de Tizi Ouzou, seules huit localités sont raccordées au réseau de gaz naturel. Une situation que n'ont pas manqué de dénoncer les élus de l'APW, reprochant à l'administration « le retard accusé dans l'accès de la population au gaz naturel ». Le président de l'assemblée locale, M. Aïssat, a affirmé qu'« il y a eu une période (décennie 1990) où l'on n'a pas enregistré de programme inscrit pour l'extension du réseau de gaz à Tizi Ouzou ». Pour rattraper cet énorme retard, le premier responsable du secteur de l'énergie dans la wilaya dira que « d'ici la fin de l'année en cours, il est attendu 8000 nouveaux abonnés pour Sonelgaz », précisant que cette entreprise ne peut pas prendre en charge à elle seule le coût de l'investissement en ce qui concerne le raccordement des citoyens au réseau de gaz naturel, « un investissement qui nécessiterait plus de trente ans pour être rentabilisé. 1 km de canalisation de gaz naturel, hors milieu urbain, coûte plus de 1 milliard de centimes, alors qu'en ville, le prix est de 200 millions de centimes par kilomètre ». D'énormes sommes d'argent ont été évoquées dans les débats à l'APW concernant les projets engagés par l'Etat, occultant que l'argent public est précisément celui du citoyen.