Cet établissement hospitalier prend en charge en moyenne 300 patients par jour. Le corps médical et paramédical déplore les conditions défavorables de travail. Le directeur de l'EPH de Khemis Miliana résistera-t-il aux difficultés de gestion d'une telle structure dans une ville où la population ne cesse de croître ? Au four et au moulin, le gestionnaire commence déjà à manifester des signes de lassitude, une année seulement après son installation. Il est vrai que la tâche est ardue, eu égard aux multiples pressions auxquelles est soumis le personnel médical et paramédical. Paradoxe, le service des urgences médico-chirurgicales, complètement rénové depuis la visite du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière il y a une année, demeure à ce jour fermé. Aussi, toute la charge de travail retombe sur la structure actuelle qui s'avère être trop exiguë, car elle reçoit en moyenne plus de 300 personnes par jour dans des conditions de prise en charge difficiles. Donc, explique un médecin rencontré sur les lieux, la pression est telle que nous enregistrons des pertes humaines qu'on pourrait éviter si les conditions de travail étaient meilleures. Mais qu'est-ce qui retarde l'ouverture du pavillon flambant neuf et que toute la population de la ville et des communes voisines attendent avec impatience ? La réponse viendra du directeur, qui fera savoir que sitôt la radio numérique acquise dans cette structure, celle-ci ouvrira ses portes aux patients. Néanmoins, il reste à craindre que les tensions au sein de cet EPH ne soient pas atténuées pour autant, si les conditions professionnelles du personnel en poste ne s'améliorent pas. Il s'agit notamment de revoir la répartition du travail entre les deux polycliniques de la ville, lesquelles, selon nos sources, tardent à mettre en place des points de garde qui permettraient de diminuer la charge de travail du personnel de l'EPH. La situation actuelle ne risque pas de connaître des améliorations dans l'immédiat, puisque l'on nous signale que les travaux de réhabilitation de la polyclinique, implantée dans le quartier Halaïmi, ne vont démarrer que maintenant. Le secteur de la santé, dans la wilaya d'Aïn Defla, s'il enregistre des points positifs, demeure encore loin des attentes de la population, confrontée aux insuffisances, et ce, à plusieurs niveaux. Le manque d'encadrement médical spécialisé est toujours décrié dans certains services. Au niveau du service obstétrique de l'hôpital de Khemis Miliana, une seule gynécologue s'occupe d'une cinquantaine de parturientes par jour, déplorent encore les mêmes sources. D'aucuns espèrent que le projet de réalisation d'un «centre de la mère et de l'enfant», inscrit à l'issue de la visite, l'année dernière, du ministre de la Santé et de la Population à Khemis Miliana, voit le jour dans les délais prévus, contrairement à l'hôpital du chef-lieu de wilaya, dont la réalisation risque d'accuser du retard. Dans la foulée, signalons qu'une autre structure non moins importante et fin prête depuis plus de trois ans, demeure désespérément fermée. Il s'agit du centre de soins pour toxicomanes, jouxtant le centre universitaire de Khemis Miliana, dont l'inauguration est à chaque fois reportée.