Le procureur général koweïtien a ordonné hier la libération de 32 apatrides en détention pour leur participation à une manifestation demandant la naturalisation. «Le procureur vient d'ordonner leur libération contre une caution de 720 dollars chacun», a déclaré leur avocat Me Ali Al Sabri. Ces hommes ont été arrêtés le 19 décembre lors d'une manifestation de milliers d'apatrides qui demandent la nationalité koweïtienne. Cinquante-deux apatrides sont jugés pour leur participation à des manifestations similaires en février et mars. Le ministre de l'Intérieur cheikh Ahmad Al Houmoud Al Sabah a indiqué hier au quotidien Alam Al Youm, avoir reçu des instructions pour naturaliser les apatrides qui remplissent certaines conditions. Il a cité ceux qui travaillent pour l'armée et la police et ceux dont les noms figurent sur le recensement de 1965 ainsi que les descendants de Koweïtiennes mariées à des étrangers. Le 22 décembre, un responsable koweïtien a indiqué que 34 000 apatrides sur les 105 000 qui vivent dans le pays pourraient êtres naturalisés. Les apatrides revendiquent la citoyenneté mais le gouvernement considère qu'ils cachent ou ont détruit leurs documents d'identité prouvant qu'ils portent une autre nationalité. Ils ne jouissent d'aucun droit et n'ont pas accès aux services publics, comme l'éducation et la santé, dont les Koweïtiens bénéficient gratuitement.