Qariate El Homos (village des pois chiches), quartier situé à la périphérie Est de la ville de Batna, fait partie d'un lot de cités à caractère illicite. Les constructions en ce lieu ont démarré au début des années 1980 et se sont accélérées durant les années 1990 en raison de l'exode résultant de la décennie noire. Ce sont donc des constructions qui n'ont tenu compte d'aucun règlement relatif à l'urbanisme. Aujourd'hui que le quartier a pris de l'ampleur, ses habitants commencent à ressentir le manque d'infrastructures nécessaires au quotidien. D'abord les établissements scolaires; le seul existant est une école primaire qui, selon Saïd Hafsaoui, un ancien du quartier, risque à tout moment de s'effondrer sur nos enfants, casés 60 par classe. Le CTC, selon la même personne, n'aurait pas donné son aval pour son exploitation. Que peuvent faire les autorités face à cette situation ? La cité est bien là et il faut faire avec. En réponse aux appels incessants des riverains pour l'aménagement de la route, le chef de daïra a chargé un entrepreneur pour sa réalisation. Seulement, ce dernier, au lieu d'entamer les travaux dans la partie viabilisée, a préféré commencer par une autre qui nécessite le creusement pour le passage des différentes canalisations: eaux usées, gaz… «Voilà 15 jours que les travaux à peine entamés se sont arrêtés », se plaint Saïd Hafsaoui. A ce stade, la situation a empiré et les habitants n'arrivent pas à se déplacer à l'intérieur du quartier. L'activité des mécaniciens de poids lourds est une autre source de désagréments qui semble empoisonner la vie des habitants. «Des semi-remorques entrent à l'intérieur du quartier. En plus du bruit c'est la vie de nos enfants qui est mise en danger», témoignent d'autres personnes. En dépit de son caractère illicite, Qariate El Homos mérite un minimum de commodité que la commune et son président se doivent d'assurer.