Après les déclamations de poésie dans le cadre du concours, les festivaliers n'ont pas manqué de faire un tour à Ighil Ali, village natal de J. M. Amrouche où les membres de l'association portant le nom de sa non moins illustre sœur Taos ont volontiers joué les guides. L'association Etoile culturelle d'Akbou (ECA) vient d'organiser, du 27 au 30 décembre dernier, en partenariat avec la Direction de la culture de Béjaïa, l'APC d'Akbou et l'association Taos Amrouche, la 5e édition de la rencontre poétique amazighe de la Soummam à la maison de jeunes A/Rahmane Farès et au centre culturel de la ville. Cette manifestation culturelle qui a vu la participation de près d'une centaine de poètes venus des quatre coins du pays a été dédiée au poète, écrivain et militant de l'indépendance algérienne Jean Mouhoub Amrouche. «Après les hommages rendus au fil des années à plusieurs figures emblématiques de la culture algérienne en général et amazighe en particulier, ce clin d'œil à Jean Mouhoub Amrouche est tout indiqué à la veille de la commémoration du 50e anniversaire de sa mort», affirme Mouloud Salhi, président de l'ECA. Notre interlocuteur nous fera remarquer que ce rendez-vous poétique est aussi mis à profit pour sensibiliser en parallèle les participants sur ce qui est devenu, désormais, le cheval de bataille de l'association : l'environnement et le développement durable. Une conférence sur ce thème, animée par Ali Mahmoudi, conservateur des Forêts de la wilaya de Béjaïa, une seconde consacrée au parcours et au combat de J. M. Amrouche, animée par Hocine Lamriben, journaliste à El Watan, et une troisième intitulée «standardisation de la langue amazighe», animée par Abdelaziz Barkaï, linguiste et enseignant à l'université de Béjaïa, ont été au programme. Après les déclamations de poésie dans le cadre du concours, les festivaliers n'ont pas manqué de faire un tour à Ighil Ali, village natal de J. M. Amrouche où les membres de l'association portant le nom de sa non moins illustre sœur Taos ont volontiers joué les guides. La maison où vécurent les Amrouche, décrite par leur mère Fadhma Ath Mansour dans son livre biographique intitulé Ma vie et une stèle à l'effigie de Jean en chantier et devant être installée sur son piédestal à l'occasion de l'anniversaire de sa mort le 16 avril prochain ont été découvertes par les «pèlerins». Lancée en 2005, à l'occasion du centenaire de la mort de l'aède Si Moh U M'Hand, la rencontre poétique de la Soummam, se tenant chaque année à Akbou, est devenue un point de convergence et un espace d'échange apprécié par les poètes d'expression amazighe. Le travail de l'Etoile culturelle dans la prise en charge des participants est ponctué à l'issue de chaque édition par la promotion des lauréats choisis par le jury en éditant un recueil de leurs poèmes intitulé Tacemlit. La présente édition a vu la consécration, par ordre de mérite, de Aït Boussaâd Akli (Ath Ouacif, Tizi-Ouzou), Farez A/Razak (Tizi-Ouzou) et Djoudi Fahem (Béjaïa).