Après le ras-le bol des habitants du quartier « Les lauriers Roses », à Maraval, qui ont manifesté leur mal vie dans la rue, hier matin, c'était au tour des habitants de la cité Kara, à Es Sénia, d'observer un rassemblement sur la route de la commune. En effet, de nombreux habitants de la cité Kara ont investi la rue, suite à un incident qui a failli coûter la vie à une famille. Un câble électrique est tombé sur une maison du quartier. « Il était six heure lorsque l'incident s'est produit. Nous avons aussitôt alerté la Sonelgaz et la protection civile. Cette dernière a été la première à se manifester », ont déclaré les riverains. Ces derniers nous confieront : « Cette situation est la goutte qui a fait déborder le vase. Nos déboires avec la Sonelgaz ne datent pas d'aujourd'hui, cela fait des années que nous endurons cet état de fait accompli. » Laissés pour compte Ce quartier est dépourvu d'électricité et de gaz, les 200 maisons individuelles qui y sont érigées sont branchées illicitement à partir des poteaux. Le visiteur, dans ce quartier, est vite frappé par une impression de totale désolation. Les rues et autres artères, boueuses et impraticables, donnent l'image d'une gigantesque toile d'araignée. Les représentants et délégués de quartiers affirment unanimement avoir payé à la Sonelgaz, depuis des lustres, tous les frais de branchements au réseau électrique mais, à ce jour, elle n'honore pas ses engagements. Ceci dit, cette entreprise, faut-il une fois de plus le rappeler, malgré sa vocation commerciale, demeure une entreprise à caractère éminemment de service public. Pour sa part, le représentant de cette entreprise dira : « La Sonelgaz ne peut procéder au branchement que lorsque l'ensemble des habitants de ce quartier s'acquittent de leur quote-part. » Le chef de la daïra d'Es Sènia, qui a rencontré sur place les représentants du comité de quartier, approuvera cette position. Toutefois, il invitera ces interlocuteurs à se rendre dans son bureau, aujourd'hui, pour régler ce problème. D'autre part, les habitants de ce même quartier ont soulevé le problème de l'insécurité.