Les habitants du populeux quartier de Ras El-Aïn ont investi, hier matin, les routes boueuses de cette bourgade qui vit repliée sur elle-même. Plusieurs centaines de résidents ont bloqué les issues du quartier, exigeant la présence des représentants du wali pour dialoguer. Comme à chaque hiver et à chaque averse, les domiciles de fortune de Ras El-Aïn ont été submergés par les eaux pluviales : une maison s'est effondrée à 6 heures du matin suscitant aussitôt un vent de panique. Les tractations entre les protestataires et les forces de l'ordre ont permis d'éviter le pire. En fin de matinée, les habitants frondeurs libèrent les routes bloquées avec la promesse que leur situation sera régularisée. Par ailleurs, durant la même journée, les habitants du village Kara, situé à Es-Sénia, se sont rassemblés au niveau des rues et des principales voies d'accès de la cité universitaire. Les 600 habitants du village Kara ont crié leur colère et leur indignation devant “le laxisme des autorités de la daïra d'Es-Sénia qui ne font rien pour nous venir en aide”, clament des citoyens blasés. Le rassemblement massif qui s'est vite transformé en mouvement de contestation populaire a été déclenché à la suite d'un court-circuit qui a failli embraser des centaines de maisons, alimentées par des branchements chaotiques. Là encore, les habitants ont bloqué les routes et menacé de recourir à d'autres moyens. Le chef de daïra et un responsable de la sûreté de wilaya ont réussi à ramener le calme. B. Ghrissi