Je demande aux chefs de daïra de se mobiliser uniquement pour le suivi des chantiers de réalisation scolaire afin de préparer au mieux la rentrée 2006-2007 », dira M. Lemoui, wali intérimaire de la wilaya de Blida, lors d'une réunion de l'exécutif à laquelle étaient invités les organes de presse. Cette réunion comportait à son ordre du jour la situation des télécommunications, l'actualisation du plan Orsec et la préparation de la rentrée scolaire 2006-2007. L'accent avait été mis justement sur ce dernier avec une argumentation massue de M. Lemoui : « Si on abordait la situation au mois de juin, on ne ferait rien durant la saison estivale. Huit mois sont donc suffisants. » Le représentant de la direction des postes et télécommunications a évoqué l'installation des taxiphones dans les principales artères des grandes communes par une entreprise inconnue, et attiré l'attention des autorités sur les précautions à prendre par les entreprises de travaux publics afin de sauvegarder les branchements de fibre optique assurant la liaison avec les autres wilayas. Le wali l'apostrophera sèchement : « Avant de penser aux wilayas limitrophes, multipliez vos efforts pour couvrir à 100% le territoire de notre wilaya ! » Il poursuivra : « Il est impensable en 2006 de recourir aux postes radio de la Protection civile et de l'armée pour des besoins dans certaines circonscriptions. » Prenant l'exemple des élections, le wali avertira qu'il ne faudra plus recourir aux stations radio d'autres institutions. Pour la rentrée scolaire, il a été noté la réalisation de 34 constructions permettant dès septembre de cette année la réception de 9 groupes scolaires totalisant 72 classes au niveau de l'école primaire, 4 cantines, 5 collèges, 6 demi-pensions, 3 salles de sport pour le cycle moyen, 3 lycées, 3 demi-pensions et un internat pour le niveau secondaire. Le wali avertira le premier responsable de la DLEP sur la nécessité de suivre les chantiers de près et demandera d'accorder des marchés de gré à gré pour la réalisation d'ensembles de 2 à 5 classes : « La réglementation nous le permet et nous n'allons pas attendre l'appel d'offres pour cela ! » Il demandera de trouver des entreprises locales assez sérieuses pour ces réalisations et rappellera qu'« il est aberrant de faire appel à des entreprises hors wilaya pour la construction de 2 ou 3 classes. » Le chef de daïra de Meftah s'interrogea sur le devenir d'une carcasse qui avait englouti 17 millions de dinars pour la construction d'un établissement scolaire inscrit en 2001, débuté en 2003 et toujours à l'arrêt. Le wali lui répondra sèchement : « Où étiez-vous depuis ce temps-là ? ». Des mises au point techniques, des rappels pour les responsabilités de chaque partie, notamment lorsqu'il a été question du choix des terrains se faisant sur la base des besoins exprimés par la direction de l'éducation. « Toutes les parties concernées, notamment les PTT, Sonelgaz et l'hydraulique doivent dresser leur PV pour tout projet inscrit », dira le wali : « On s'est retrouvé avec un immeuble implanté sur un réseau d'assainissement, et les exemples existent. Il y a une anarchie dans l'implantation des projets avec la multitude de problèmes rencontrés. » Il ira plus loin en précisant « on ne travaille pas ! L'Etat donne de l'argent et c'est nous qui ne travaillons pas. » Le représentant de la garde communale dressera un long bilan des propriétés privées et publiques occupées par les unités : sur les 82 détachements de la garde communale répartis à travers la wilaya, 63 occupent des sites privés. Une entreprise de construction doit aux différentes communes 35 millions de dinars d'impayés dus aux réalisations et aménagements au profit de ces détachements. Une école sise à Gurgour se trouve occupée, et la commune demande l'évacuation de l'unité. Il était intéressant d'apprendre qu'un centre culturel à Beni Chougrane, une cantine à Hay Drioueche et un hôtel à Souhane sont toujours occupés par la garde communale et qu'un total de 13 annexes d'écoles primaires, 8 annexes de postes et télécommunications et 9 habitations privées vont être libérés, pour peu que les trésoriers des communes n'établissent pas de notes de rejet. Ces dernières proviendraient de l'absence d'inscription des projets comme à Blida, Hammam Melouane et Mouzaïa, des délibérations non établies dans des communes comme Blida et Ouled Yaïche. Une atmosphère de gêne dans la salle de délibération de la wilaya à la lecture de ce rapport pour un corps faisant partie du quotidien des Algériens depuis plus de dix ans et qui deviendrait encombrant (?) Le premier responsable de la wilaya détendra l'atmosphère, avec la notification des montants de PCD pour chaque daïra et dont le montant global équivaut à plus du double par rapport à l'exercice 2005 et disponible dès janvier au lieu de mars. « Les projets doivent répondre en priorité aux besoins des populations, notamment pour les travaux d'AEP, l'hydraulique et la réfection des routes. » 85,4 milliards de centimes est le montant réservé à 70 opérations pour les PCD à travers les communes, en plus d'une enveloppe conséquente pour le retour des populations à Aïn Romana et Djebabra avec l'ouverture des routes, la réfection et la sécurisation, sans oublier la satisfaction des besoins sociaux. Il sera appris l'ouverture de deux nouvelles brigades de Gendarmerie nationale à Souhane et Djebabra. Ouled Yaïche avec 145 millions de dinars, Boufarik avec 84 et Blida 83 sont quelque peu le tiercé gagnant de ce pactole tant attendu par les responsables. Le wali insistera sur le démarrage des chantiers prévus au plus tard le 1er avril prochain - date mystique - en rappelant que les projets ne nécessitent pas de délais pour les études généralement déjà établies. « Ma vision du développement local n'est pas la politique du saupoudrage ! Nous avions favorisé l'année précédente Blida et Boufarik pour la réfection des routes, et cette année Ouled Yaïche pour le travail d'assainissement au niveau de la cité du 1er Mai englobant pas moins de 1000 logements, et dont le réseau d'assainissement doit être revu. » Il reviendra également sur le développement en harmonie du Grand Blida, dont Ouled Yaïche est partie intégrante et terminera en promettant : « Aucun citoyen de Blida ne dira à la fin de cette année qu'il ne possède pas de gaz de ville. » 50 millions de dinars demeurent en réserve en cas d'urgence et 25 sur les 850 octroyés iront à la garde communale, soit près de 6%.