Le croisement des rues «Chaïb Abdelkader» et «Merradi Mohamed» est un exemple saisissant de l'état de détérioration dans lequel sont confinées des voies urbaines. Certaines routes longeant le populeux quartier de Sidi Yacine (ex-Mamelon) de la ville de Sidi Bel Abbès foisonnent littéralement de trous et crevasses offrant, du coup, une image peu réjouissante aux passants. Le croisement des rues «Chaïb Abdelkader» et «Merradi Mohamed», qui jouxtent précisément la direction des œuvres sociales universitaires, est un exemple saisissant de l'état de détérioration dans lequel sont confinées des voies urbaines pourtant fortement fréquentées. Cette situation est devenue d'autant plus pesante pour les habitants dudit quartier où les rues adjacentes ne sont guère mieux loties, que ces cavités, invisibles la nuit, constituent un réel danger pour les passants. Situation qui appelle donc une prise en charge conséquente de ces voies urbaines qualifiées, par certains habitants du quartier, de véritables attrape-nigauds. En fait, une telle situation remet sur le tapis la sempiternelle question relative à la maintenance préventive du réseau routier urbain particulièrement dans les cités d'habitation à forte densité populaire. À El Graba, autre quartier populaire de la ville, la prolifération des marchés occasionnels engendre quotidiennement une quantité importante de détritus. Si l'on ajoute à cela l'incivisme et les lacunes en matière d'enlèvement des ordures, la situation devient carrément insupportable pour les habitants du quartier. Le constat est à la fois amer et unanime : le cadre de vie ne cesse de se dégrader de manière continue ces derniers mois au quartier Emir Abdelkader, appelé communément El Graba. Incivisme Des commerçants et des habitants des rues «Ali Ibn Abi Taleb» et des «Maures» ont exhorté, à maintes reprises, les responsables de la ville à mettre en œuvre les moyens nécessaires pour venir à bout de la saleté envahissante, particulièrement au niveau de ces deux venelles commerçantes, très fréquentées durant la journée. D'autant plus, indiquent-ils dans une pétition, que les services de nettoiement zappent souvent cette partie du quartier d'El Graba, mettant à rude épreuve les nerfs des riverains. «Il n'est pas rare de constater l'absence prolongée des agents de nettoiement qui, parfois, mettent plusieurs jours avant de procéder à l'enlèvement des ordures», affirme un habitant de la rue des «Maures». «Les ordures s'amoncellent dangereusement sans que personne ne daigne intervenir», ajoute-t-il. Selon lui, la situation est telle que des particuliers sont souvent contraints de louer des camions pour évacuer une partie des ordures ménagères qui débordent sur les trottoirs. Un autre habitant fait remarquer que, par incivisme, certains résidants sortent leurs ordures après le passage des camions collecteurs. Des déchets ménagers restent alors des journées entières sur les trottoirs. Et de poursuivre : «La défectuosité de l'éclairage public n'arrange en rien cette situation, surtout en temps pluvieux où cette partie de la ville est complètement ignorée par les services de la commune».