Annaba ne mérite plus le qualificatif de coquette, qui lui allait si bien par le passé. Ses habitants font tout, au contraire, pour qu'on la qualifie de ville sale, par négligence et par incivisme. Les ordures ménagères déversées dans les rues et ruelles où que l'on aille dans ses quartiers ont fini par faire partie du quotidien de la ville et ce n'est pas faute à l'APC de veiller à la voirie. En collaboration avec l'agence allemande GTZ qui est spécialisée dans le traitement des ordures ménagères, la Direction de la protection de l'environnement de la commune de Annaba avait mis en œuvre, il y a deux ans, un vaste programme de nettoiement au niveau des quartiers. La priorité avait été accordée à la cité populeuse Seybouse, qui est considérée comme la plus insalubre de la ville. Ainsi, les habitants ont bénéficié à titre individuel de plus de 500 bennes mobiles écologiques d'une capacité de 240 l chacune destinées à la collecte des ordures ménagères. Une dotation qui avait été élargie dans les mêmes proportions aux autres quartiers de la ville de Annaba en plus des vide-ordures collectifs de 1100 l qui y existaient déjà. La cellule de prévention de l'APC continue, par ailleurs, à ce jour à sensibiliser les habitants des quartiers populaires situés aux quatre coins de la ville sur les avantages du ramassage organisé des déchets et ordures ménagers (affichage des navettes de ramassage, distribution de prospectus, annonce par le biais de la radio locale). La situation ne s'est guère améliorée bien que les brigades de ladite cellule fassent systématiquement du porte-à-porte pour recueillir l'avis des résidents du quartier ciblé par une telle organisation. Les véritables questions que l'on se pose aujourd'hui se rapportent à l'opportunité d'un tel programme de nettoiement, ses chances de réussite et les moyens à mettre pour sa vulgarisation (affichage des navettes de ramassage, distribution de prospectus, annonce par le biais de la radio locale…).