-Somalie : Suspension de l'aide alimentaire Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé, hier, la suspension de ses distributions alimentaires à 1,1 million de personnes du Centre et du Sud somaliens, largement contrôlés par les insurgés islamistes Shebab, après l'interception de son aide par les autorités locales. «La suspension restera d'actualité tant que nous n'aurons pas reçu l'assurance des autorités contrôlant ces zones que les distributions peuvent prendre place sans entrave et atteindre toutes les personnes dans le besoin», a déclaré Patrick Vial, chef de la délégation somalienne du CICR, dans un communiqué. Le CICR est l'une des rares organisations humanitaires qui travaillent encore dans ces zones des Sud et centre somaliens. Mais depuis la mi-décembre, les autorités locales y ont bloqué la distribution d'aide destinée à 240 000 personnes dans les régions du Moyen Shabelle et de Galgadud. -Inde : Les enfants souffrent de malnutrition La pauvreté est la principale cause de la malnutrition, des retards de croissance et du taux élevé d'abandon scolaire chez les enfants en Inde, selon un rapport établi par l'ONG Young Lives rapporté, hier, par la presse locale. Le rapport, intitulé «L'impact de la pauvreté sur la croissance infantile», est le fruit d'une enquête menée par l'organisation depuis 2002 et a concerné 2011 bébés âgés de 6 à 18 mois et 1008 enfants âgés de 7,5 à 8,5 ans. L'étude indique que malgré un recul général de la pauvreté en Inde, deux cinquièmes des enfants souffrant de malnutrition dans le monde vivent en Inde, confirmant les statistiques officielles qui montrent que plus de 40% des enfants indiens sont mal nourris. Un tiers des enfants interrogés présentaient des retards de croissance, qui auront de graves conséquences à long terme sur leur santé, leur bien-être psychosocial et leurs chances de réussite scolaire, indique la présidente de l'ONG. -Yémen : 23 morts dans plusieurs affrontements Vingt combattants ont été tués hier lors d'affrontements entre des fondamentalistes sunnites et des rebelles chiites dans le nord-ouest du Yémen. Les affrontements se déroulent dans la province de Hajja entre des salafistes sunnites et des membres de la rébellion zaïdite. Les combats se concentraient dans la localité de Moustaba, proche du port de Midi sur la mer Rouge. D'autres combats ont opposé la tribu sunnite des Waela à des rebelles chiites dans la province de Saada, place forte des Houthis. Au sud, 3 militaires ont été tués, toujours dans la journée d'hier, par l'explosion d'un obus de mortier qu'ils chargeaient près de Zinjibar, une ville tenue par des combattants présumés d'Al Qaîda, a indiqué une source militaire. Ces éléments, dont un colonel, ont été tués sur une base de l'armée à l'est de Zinjibar, contrôlée depuis fin mai par les combattants dits «Partisans de la charia». Quatre combattants ont en outre été tués dans des affrontements avec l'armée au nord-est de Zinjibar. Un bilan pas encore confirmé. -Pakistan : Des missiles de drones US tuent quatre personnes Au moins quatre insurgés islamistes ont été tués dans la journée d'hier par les missiles de drones américains dans le nord-ouest du Pakistan, bastion des talibans et principal sanctuaire d'Al Qaîda dans le monde, ont annoncé des responsables militaires pakistanais. Il s'agissait, jeudi, de la deuxième frappe en deux jours dans le district tribal du Waziristan du Nord. Ces avions sans pilote de la CIA ou de l'armée américaine, basés dans l'Afghanistan voisin, visent fréquemment, depuis 2004, dans ces zones tribales, les talibans pakistanais ou afghans, ainsi que des combattants d'Al Qaîda. Déclenchée en 2004, la campagne de tirs de missiles de drones américains sur les zones tribales pakistanaises s'est intensifiée ces trois dernières années, avec plus de 220 attaques depuis août 2008. Sur la même période, les drones américains ont tué plus de 1700 personnes, en grande majorité des combattants islamistes, selon les autorités pakistanaises. -Nigeria : Probable condamnation pour crimes contre l'humanité La haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay, a indiqué hier que le groupe islamiste Boko Haram au Nigeria pourrait être déclaré coupable de crimes contre l'humanité, si la justice montre qu'il a commis des attaques systématiques contre la population. Mme Pillay explique que les actes délibérés conduisant au nettoyage de la population sur la base de la religion ou de l'ethnie équivaudraient aussi à des crimes contre l'humanité. Tout comme elle a appelé les responsables religieux au Nigeria, spécialement les musulmans et chrétiens, à joindre leurs forces pour condamner de façon catégorique toute violence, y compris les représailles. Depuis les sanglants attentats de décembre qui avaient fait au moins 49 morts, sept attaques contre des chrétiens ont fait plus de 88 morts, dont la plupart ont été revendiquées par Boko Haram.