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Une contrée oubliée, une population laminée
El Hadria, au nord-ouest de Grarem Gouga (Mila)
Publié dans El Watan le 14 - 01 - 2012

Les conditions de vie précaires illustrent parfaitement le sous-développement qui colle à cette bourgade.
El Hadria, également connue sous le nom d'El M'hasnia, n'est distante que de 7 km de son chef-lieu de commune, Grarem Gouga, mais elle traîne le statut peu valorisant de localité oubliée qui manque de tout, jusqu'aux conditions élémentaires d'une vie décente. Au sortir de la RN27, en allant vers Jijel, cette mechta, agglutinée aux piémonts des massifs enserrant les communes de Hamala et Grarem, n'est accessible que par un bout de chemin sinueux et escarpé.
Les personnes que nous avons rencontrées lâchent spontanément la bride à leur mécontentement dès qu'on les interroge sur leurs conditions sociales. «Nos problèmes et difficultés quotidiennes sont multiples et complexes. Nous pâtissons de la rareté de l'eau potable, de l'inexistence des moyens de transport, des carences liées à l'approvisionnement en gaz butane et de l'insuffisance de l'électrification rurale», s'est plaint D. Boukhemis. «Notre quotidien est vraiment dur, mais la vie est plutôt paisible avec le retour de la paix», concède-t-il.
Mais ce calme pesant cache mal la résignation et le stoïcisme des résidants, qui sont passés sous les fourches des hordes obscurantistes, mais demeurent dignes face aux implications de la vie. En cette matinée hivernale, le silence prégnant est brisé de temps à autre par le vrombissement étouffé des camions enjambant, en contrebas, le viaduc de Oued Dib.
Des décennies de souffrance
A en croire les témoignages des habitants, le calvaire dure depuis 1962. Le développement local, claironné ici et là en grande pompe et à coups d'enveloppes mirobolantes, n'a, semble-t-il, pas fait la moindre incursion dans cette communauté enclavée. La population constituant les 70 foyers (près de 300 âmes), souffre en silence dans l'espoir que les pouvoirs publics daignent lui accorder un peu d'intérêt. Mis à part, nous dit-on, le revêtement partiel de la route desservant leur localité, les autres doléances sont restées dans les limbes.
«Il y a une année, l'APC de Grarem a certes pris en charge le goudronnage (en partie) de la route en question. Mais cette opération réalisée dans la précipitation, a vite fait de laisser transparaître des anomalies sous l'effet des intempéries», souligne D. Noureddine. «Une dizaine de maisons n'est toujours pas raccordée au réseau électrique et à l'AEP. Nos enfants scolarisés à Sibari et Anouche Ali (pour le primaire) et à Grarem (concernant le moyen), effectuent 8 à 10 km/j à pied pour rallier leurs établissements respectifs», indique B. Messaoud.
Sur le dos de son mulet, une bonbonne de gaz vide entre les mains, ce sexagénaire se lamente: «Comme vous voyez, je me rends à Anouche Ali pour dégoter une bouteille de gaz, disponible uniquement chez des distributeurs privés qui ne ratent pas l'aubaine pour spéculer sur le prix de ce produit énergétique». A l'heure du métro, du tramway et de l'autoroute, les seuls moyens de locomotion en vogue à El Hadria, sont les ânes et les mulets. Et Vogue la galère!


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