En matière de transport les Constantinois ne savent plus à quel saint se vouer. Ils subissent depuis plusieurs mois déjà le diktat absolu des chauffeurs de taxi lesquels ont décidé, encore une fois, d'augmenter leurs tarifs comme bon leur semble, sans que cela émane préalablement des services concernés. En effet, les chauffeurs de taxi de la cité Boussouf ont entrepris, ces derniers jours, de comptabiliser la place à 35 DA au lieu de 25 DA, alors que la course est passée à 150 DA voire 200 DA au lieu de 100 DA précédemment. Moins «chanceux» les habitants de Daksi et de Ziadia ou encore ceux de Zouaghi, à titre d'exemple, payent désormais la course 250 DA voire… 300 DA, selon l'humeur du conducteur. Un fait accompli qui déplaît fortement aux citoyens d'autant que cette hausse n'a pas été dictée par leur tutelle. A cet effet, une sexagénaire attendant vainement de rentrer chez elle, ne s'explique pas comment les chauffeurs de taxis exercent en toute impunité et ne sont jamais inquiétés. «Mais que fait donc la direction des transports pour mettre un terme à ce diktat ? Pourquoi ne sont-ils jamais sanctionnés ?» s'interroge la vieille dame scandalisée par ce qu'elle qualifie de «démission totale» de la part des responsables du secteur des transports à Constantine. Or, dans ce secteur, où le client n'est jamais roi, il semblerait que la notion de service public se soit complètement vidée de tout sens, car cela fait longtemps déjà que le commun des mortels hèle un taxi comme s'il quémandait l'aumône, sachant pertinemment que les chauffeurs de taxi jouissent d'une inexplicable impunité. Une situation que personne n'ignore, y compris les autorités concernées.