Les citoyens de Benchoud, une petite commune à 45 km à l'est de Boumerdès, dans la daïra de Dellys, ont fermé, hier, le siège de leur APC pour attirer l'attention des autorités sur les difficultés qu'ils vivent au quotidien. Ils étaient des centaines à venir des villages de Ben Ameur, Cherarda, Bir Ziane, Cherguia, Baâdchia, Ben Harchaou ainsi que du chef-lieu de la commune manifester devant l'édifice symbolisant l'autorité. Leurs revendications vont de l'amélioration de la distribution de l'eau potable au revêtement des routes en passant par le ramassage scolaire, l'assainissement et l'éclairage public. Le problème majeur des villageois étant les routes qui sont pour la plupart impraticables, les manifestants ont exigé des autorités de répondre rapidement à leurs doléances en accordant à la commune des budgets conséquents. Certains parmi eux nous diront : « Cela fait des mois que nous essayons de sensibiliser les autorités sur nos problèmes, mais en vain. » L'un d'eux affirme qu'il a écrit « plus de cinq rapports et demandes d'audience aux services de la wilaya, sans résultat ». Une réunion ayant regroupé les représentants des manifestants avec le chef de la daïra et les élus a tourné court et s'est avérée infructueuse. Le P/APC de Benchoud met cet échec sur le compte de l'intransigeance des citoyens, qui « réclament tout et tout de suite ». « Ils ne revendiquent pas seulement la réfection des routes dégradées, mais ils exigent que cela soit fait en tapis. Et lorsque le chef de la daïra a dit que ce n'est pas possible tout de suite, la situation s'est corsée », nous a-t-il dit. Le maire souligne, toutefois, que les revendications des citoyens sont légitimes. Car il reconnaît lui-même qu'« avant le séisme, Benchoud n'a bénéficié d'aucun projet important ». Et que les routes des villages qui se sont soulevés sont pratiquement toutes dans un état lamentable. Cependant, il révèle que des projets sont inscrits et que 600 millions ont déjà été dégagés pour revêtir certains tronçons. Le P/APC affirme qu'« à notre niveau, tout a été fait à temps », ce sont les démarches qui tardent et les citoyens s'impatientent, dit-il.