3 000 dossiers ont été déposés l'année dernière à l'agence Ansej de Boumerdès. Un projet sur deux a reçu le crédit bancaire. Durant l'année 2011, l'antenne ANSEJ de Boumerdès a connu un rush sans précédent de jeunes chômeurs en quête d'appui pour la création de leurs propres petites entreprises. Quelque 3000 dossiers ont été déposés dont 2500 ont été validés par le comité de sélection et. Parmi les dossiers acceptés, 1400 ont déjà obtenu l'accord bancaire et sont en voie de finalisation. 948 projets ont été financés, selon le directeur de l'antenne, M. Koriche. Ce responsable trouve ce «bilan nettement meilleur que celui des années précédentes car ces résultats représentent l'équivalent des exercices des quatre précédentes années réunies». Cette progression «a été le résultats d'efforts consentis par tout le personnel de l'agence de Boumerdès qui subit, faut-il le souligner, une grande pression». Au sujet des secteurs d'activités soutenus par l'agence de soutien à l'emploi, M. Koriche explique que le financement est affecté aux activités artisanales et celles issues de la formation professionnelle et de l'enseignement supérieur. «Nous avons organisé, tout le long de l'année 2011, des campagnes de sensibilisation pour les activités économiquement viables. A chaque fois qu'un candidat se présente chez nous, nous l'orientons vers des créneaux compétitifs et représentant une garantie minimale de réussite. Car il y a des activités totalement saturées et qui ne peuvent être d'aucun apport pour un jeune investisseur. Malheureusement, les jeunes ne nous écoutent pas toujours», explique-t-il. M. Koriche cite, à titre d'exemple, ceux qui ont déposé des dossiers pour des activités de transport (de voyageurs ou de marchandises). «Cette activité, relancée au début de l'année, a été de nouveau gelée au mois d'août dernier. Ceux qui avaient déposé des dossiers et dont les projets n'ont pas pu être examinés sont appelés à choisir d'autres activités, mais cela crée parfois des incidents. Il y a quelques jours, un jeune a commis des actes de saccage dans nos locaux», ajoute-t-il. Pourtant, depuis les émeutes de janvier 2011, la police est constamment présente devant les bureaux de l'ANSEJ. Lorsque les pouvoirs publics avaient décidé de relancer toutes les activités, sans exception aucune, sous la pression de la rue, les bureaux de l'Ansej étaient littéralement pris d'assaut. L'Ansej est plutôt favorable à des activités artisanales, industrielles et agricoles. On cite, par exemple, la plomberie, la menuiserie, la maçonnerie, le tournage, la fabrication de produits chimiques et l'élevage ovin et bovin. Elle accorde également des «mesures incitatives» pour les «fourgons ateliers» et les cabinets groupés pour les avocats, médecins et autres. Pour les fourgons ateliers, les postulants bénéficient, en plus du véhicule, de tout le matériel nécessaire à l'exerce de l'activité. «Cela peut intéresser tous ceux qui présentent des qualifications pour les métiers manuels et dont l'exercice demande un certain matériel comme la plomberie, la mécanique et l'électricité automobile». L'Ansej de Boumerdès a ainsi créé 15000 postes d'emploi directs depuis le lancement de ses activités, dont 4000 durant l'année 2011, soit près du tiers. A souligner cependant que malgré l'apport de l'agence étatique, le chômage demeure très élevé dans cette wilaya qui dispose pourtant de réelles potentialités de création d'emploi. Les terres agricoles, le littoral et les montagnes pourraient être d'un apport certain dans la création d'emplois si ces créneaux d'investissement étaient valorisés. On constate qu'au contraire les pouvoirs publics n'ont jamais songé à encourager, soutenir et inciter les jeunes à investir dans le domaine du tourisme.