Mme Chafika Benfrifa est décédée vendredi matin, après plus d'un mois d'hospitalisation au CHU Tidjani Damerdji, des suites d'une hépatite aiguë. Un décès survenu 24h avant l'envoi de précisions du service gastroentérologie, rejetant des accusations de l'époux de la patiente qui dénonçait «la négligence dont a été victime son épouse». M.Abdallah Benfriha, dans tous ses états, vocifère, aujourd'hui, encore plus: «Je maintiens que mon épouse a été victime de négligence jusqu'à son décès; pire aujourd'hui que je l'ai perdue, on refuse de me donner le rapport médical au niveau de l'hôpital. Je vais déposer plainte auprès du procureur de la République». M.Benfriha, père de quatre enfants en bas âge, confirme que son épouse a été, finalement, transférée au service gastroentérologie pour y décéder, et de s'interroger: «on a mis plusieurs semaines pour enfin décider à l'admettre dans ce service, pourquoi ?» Et même si on ne peut rien contre le destin, la famille de la défunte, abattue, à droit à des réponses. Le professeur Bouzid Arbaoui du service gastroentérologie avait précisé dans des précisions, suite à notre premier article «Une mère de famille se meurt au service de gastrologie» (El Watan du 18 janvier 2012), que «la patiente n'a jamais été abandonnée à son sort et aucune négligence n'a été commise par le service de gastroentérologie injustement incriminé par cet article». Le professeur Arbaoui rappelle que «elle a été orientée au service des maladies infectieuses puis aux UMC du CHUT où elle a été prise en charge immédiatement par les équipes médicales des services de réanimation et de gastroentérologie». Et d'expliquer: «Les différents bilans biologiques ont permis de poser le diagnostic d'une hépatite aiguë fulminante avec insuffisance hépatocellulaire grave. Vu cet état, il a été décidé d'hospitaliser cette patiente dans le service de réanimation. Cependant, par manque de place, elle a été hospitalisée dans l'unité de « déchoquage» où une réanimation multidisciplinaire a été entamée avec un suivi pluriquotidien par les médecins spécialistes. Grâce aux soins, la patiente s'est réveillée quelques jours plus tard d'où le souhait de sa famille de la transférer vers le service de gastroentérologie. J'ai expliqué, alors, que l'amélioration de son état n'était pas nette, sa situation était encore sérieuse et que le service de gastroentérologie ne disposait pas d'une unité de réanimation pour la prendre en charge dans cet état, tout en les assurant de notre entière collaboration dans sa prise en charge…» Bien. Mais, dans ce cas, pourquoi, aujourd'hui, l'hôpital refuse-t-il de remettre le rapport médical à la famille de la défunte ?