La vie quotidienne dans la ville des Roses le prouve et les forces de l'ordre le confirment : la criminalité est bel et bien en hausse. Les agressions y sont comptées par dizaines par jour. Sur la base du bilan d'activités du groupement de la Gendarmerie nationale, quelque 2330 affaires ont été traitées l'année dernière. Plus de 2500 personnes ont été arrêtées, dont 417 ont été écrouées. Par rapport à 2010, une augmentation de 460 crimes et l'arrestation de 371 personnes sont à déplorer. Les atteintes aux personnes et aux biens détiennent le monopole, avec plus de plus de 90% des affaires. D'ailleurs, durant le mois de Ramadhan seulement, plus de 80 victimes de coups et blessures volontaires se sont présentées au service de médecine légale du CHU Frantz Fanon. Un chiffre alarmant qui donne la chair de poule. Au volet crime organisé, le trafic de drogue a dépassé tous les records. Par rapport à 2010, une hausse de 44 affaires a été enregistrée. Sur les 188 affaires solutionnées en 2011, 238 personnes ont été arrêtées dont 180 ont été mises sous mandat de dépôt, et les gendarmes ont réussi à saisir près de 21 kg de kif traité et 1159 comprimés de psychotropes. Selon le colonel Dounia Mohamed Nadjib, premier responsable de la Gendarmerie nationale de Blida, les causes de cette hausse du taux de criminalité sont en premier lieu les conditions de vie précaires et le chômage. S'ajoutent à cela les nouvelles techniques utilisées par ses éléments sur le terrain. «L'utilisation des hélicoptères et des chiens renifleurs dans nos descentes dans les lieux suspects nous ont nettement aidés», explique-t-il. Les auxiliaires de la justice ont élucidé, durant l'exercice 2011, trois affaires d'homicides volontaires. L'année 2012 leur promet du pain sur la planche, puisque durant la première quinzaine de janvier, un nouveau crime a été découvert. Il s'agit d'un jeune assassiné avec une arme blanche et retrouvé sur la RN 108 à Oued El Alleug.