Pour régner, le directeur de l'EPSP de Sétif opte pour la politique de la division. D'autant plus qu'il a promis de régler tous les problèmes, et ce lors de la réunion tenue avec les spécialistes le 22 janvier courant. Nous dénonçons cette manière de faire. Au lieu d'ouvrir le dialogue pour le bien de tous, le premier responsable s'obstine et fait dans les menaces, les mutations arbitraires et le favoritisme», diront les représentants des médecins qui ont observé, hier, un autre sit-in. Ayant sans nul doute gros sur le cœur, les médecins «vident leur sac». Un médecin généraliste dira à ce propos: «Avant de parler des problèmes administratifs, on exige le respect et plus d'égards car le médecin généraliste de l'EPSP de Sétif est non seulement marginalisé mais malmené par des pratiques et vexations quotidiennes. Concernant le concret, la gestion des ressources matérielles et humaines présente de nombreuses carences. Pour l'illustration, la polyclinique de Bir Labiod est dotée de 4 couveuses qui ne servent malheureusement à rien, vu l'absence d'un médecin pédiatre sur place, et donc les bébés nés prématurément sont d'emblée évacués vers le service mère et enfant (CHU); leur évacuation nécessite des couveuses ambulatoires qui n'existent pas sur place.» Une autre praticienne de tonner: «Un service de dépistage du cancer du sein est normalement fonctionnel depuis le 28 août 2011, sis à la polyclinique El Hidhab, malheureusement ce service est fictif et le mammographe sur place n'est toujours pas installé (manque de quelques pièces), en plus, les locaux ne sont pas conformes pour abriter un tel appareillage. Ceci est vérifiable. Au lieu de régler les problèmes, il nous harcèle avec des décisions insensées.» Notre interlocutrice enchaîne: «Les quatre points de garde (Hachemi, 1006, Bizar et Bir Labiod) ont été dotés d'appareils à électrochocs normalement utilisés par les médecins urgentistes ou faisant fonction d'urgentistes, mais malheureusement aucune formation du personnel médical n'a été engagée dans ce sens. L'ensemble des polycliniques ont été dotées d'autoclaves (stérilisateurs à vapeur) qui restent depuis presque deux ans non fonctionnels à cause du manque de pièces.» Un groupe de médecins qui interpellent les pouvoirs publics pour une intervention, exposent ainsi d'autres problèmes: «Un groupe électrogène est abandonné dans la cour de la polyclinique Bel-Air depuis plus d'une année. L'absence totale de plateau technique au niveau de la polyclinique de Bir labiod doit être citée; l'inexistence du même plateau au-delà de 19h à la polyclinique Hachemi et au-delà de 16h30 à la polyclinique 1006 et celle de Bizar, altère la prise en charge des malades. Il faut savoir que le plateau technique est, selon l'instruction ministérielle du 07/01/1998 relative à la garde médicale, composé H24 d'un laboratoire avec matériels permettant d'établir les paramètres biologiques d'urgence (urée, glycémie, FNS, etc…), un appareil de radio standard fonctionnel, une pharmacie avec les produits médicaux d'urgence (obus d'oxygène, hypotenseurs, etc.)» Ces médecins n'oublient pas de pointer du doigt la substitution du personnel administratif par un personnel paramédical, l'absence de formation du personnel médical et de dire qu'un budget est alloué à cet effet. La non-exploitation du personnel formé (mésothérapie, écographie générale, prothèse dentaire) est l'autre point soulevé par les médecins qui ne sont pas, disent-ils disposés à faire marche arrière.