Depuis 9 ans, la coopérative immobilière El Bassatine, à Bouzaréah, est en butte à un problème administratif épineux. En possession d'acte de propriété délivré en bonne et due forme sur un terrain acquis en 2003, au lieudit Lafontant, d'un arrêté de morcellement délivré par l'APC de Bouzaréah, d'un PV de constat de huissier, d'un PV établi par un expert foncier agréé et certifié par la direction du cadastre, ainsi que d'un récépissé de dépôt de permis de construire (depuis deux ans sans suite), le chantier de ladite coopérative est à l'arrêt, et ce, après l'aménagement du site qui se résume en des travaux de VRD en février 2009. La raison ? L'administration locale (APC et daïra) veut installer des inconnus sur l'assiette de la propriété de ladite coopérative, selon les plaignants qui supputent qu'il y a anguille sous roche. «Nous ne comprenons pas les motifs sournois qui poussent le service de l'urbanisme de la commune à nous chasser de notre propriété acquise légalement auprès des héritiers du chahid Omar Boucasse et publié à la Conservation d'Alger», tempêtent les 130 coopérateurs tout en s'interrogeant à qui profite cette manœuvre. Ils sont déterminés à ne pas baisser les bras devant ce qu'ils considèrent comme conduite arbitraire à leur égard de la part de l'APC. Dès lors, le malaise s'est installé et un bras de fer est engagé entre les adhérents détenteurs d'un acte de propriété et l'autorité locale qui leur a notifié un arrêté portant arrêt des travaux. Devant cet état de fait, une situation des plus confuses perdure. Y aura-t-il un dénouement de cet imbroglio administratif où la bureaucratie semble avoir la part belle ? Les coopérateurs, forts des correspondances transmises et reçues aux plus hautes autorités, prennent leur mal en patience et attendent de recouvrer leurs droits sur une parcelle de terrain urbanisable acquise à prix fort.