Des centaines d'étudiants de l'université Abderahmane Mira de Béjaïa ont, encore une fois, battu le pavé lors d'une marche qui les a menés, hier matin, de la cité universitaire 1000 lits jusqu'au campus de Targa Ouzemmour, où l'on a décrété le mot d'ordre « Université morte ». Point de cours ni d'examens. La détermination était telle que, la veille, l'on s'est lancé dans une quête pour s'acheter de quoi cadenasser les amphithéâtres. Pour s'assurer d'une paralysie totale de l'université, hier, les manifestants ont vidé les amphis des quelques rares étudiants qui y ont pris place avant de se regrouper devant la bibliothèque où se sont relayés quelques orateurs pour appeler à maintenir la mobilisation jusqu'à la résolution du problème des non hébergés parmi eux. Un problème que l'Office national des œuvres universitaires dit ne devoir solutionner que dans la proportion de 460 étudiants sur près de 1200 demandeurs, jugés comme étant en droit d'être hébergés dans les cités U.