Un inculpé, condamné en 2007 à la perpétuité pour détention et commercialisation de résine de cannabis, a recomparu, dimanche, aux côtés de ses deux complices devant le tribunal criminel après le pourvoi en cassation qu'ils avaient introduit suite à leur première condamnation respectivement à la peine perpétuelle et quinze ans de prison. Il a été reconnu une autre fois coupable des faits qui lui étaient reprochés et a été condamné à vingt ans de prison ferme alors que ces coaccusés ont écopé de dix ans de réclusion criminelle. Leur affaire remonte au mois d'avril de l'année 2007 lorsque les éléments de la gendarmerie de Sidi El Bachir ont découvert chez le principal mis en cause une quantité de kif traitée évaluée à 49 kilogrammes. Durant les différents interrogatoires comme devant le juge d'instruction l'inculpé et ses deux complices ont reconnu tous les griefs retenus contre eux.Lors de l'audience, ils se sont ravisés en niant en bloc toutes les accusations portées sur l'arrêt de renvoi. Un des accusés a même exigé une autre enquête. C'est-à-dire reprendre l'affaire de nouveau. Ce que le président a refusé en déclarant que cela ne relevait pas de ses prérogatives. L'avocat du principal accusé a, quant à lui, demandé au tribunal l'acquittement pur et simple de son mandant du fait qu'il souffre de deux maladies graves et inguérissables à savoir le sida et la tuberculose. La liberté conditionnelle des détenus souffrant de telles maladies est prévue dans les règlements intérieurs des centres pénitentiels, avait souligné l'avocat dans sa plaidoirie. C'est la maison d'arrêt qui doit les libérer après constitution d'un solide dossier prouvant la véracité des maladies et non pas le tribunal, nous a affirmé un autre avocat.