Le groupe El Charak Motors que dirige Hadj Ben Brahim compte se lancer dans le montage de camions agricoles et tracteurs avant la fin de cette année. C'est ce qu'a déclaré, hier, M. Bourahla, directeur commercial et porte-parole du groupe, lors d'une conférence de presse qu'il a animée à Alger. Le complexe de montage, s'étalant sur une superficie de 50 ha, se situe à Aïn Ouessara à Djelfa. Il a coûté 120 millions de dollars. Le complexe, promet M. Bourahla, est générateur de quelque 1800 postes d'emploi directs. Il y est prévu la production de 50.000 unités de tracteurs et de 20.000 camions agricoles. « A moyen terme, nous envisageons la production de taxis, de bus et d'engins », annonce, encore, M. Bourahla qui considère le complexe de montage comme un « grand pas en Algérie ». Le groupe Hadj Ben Brahim offre, déjà, trois formules de facilité de paiement sur toute sa gamme. Il s'agit de la formule individuelle, fellah et société ou organisme. La femme, à titre d'exemple, peut payer 750.000 DA cash et étaler le reste de la somme sur 3 ans. Le fellah, lui, bénéficie d'une année de crédit. Des propositions alléchantes, en atteste l'engouement du public sur le siège du groupe. En 3 mois d'activité réelle, plus de 700 unités ont été vendues. Les perspectives sont, également, prometteuses pour ce groupe qui a injecté une somme de 200 millions de dollars d'investissement pour l'année 2006, dont 20 millions de dollars constituent le crédit consacré au profit des jeunes. « Nous voulons être un partenaire actif dans la politique du développement », dira Hadj Ben Brahim qui ambitionne de transformer son groupe en « une ambassade de l'Algérie à l'extérieur commercialement et industriellement parlant ». Le PDG appelle l'ensemble des hommes d'affaires algériens à créer leurs propres initiatives et demander, par la suite, le soutien de l'Etat. El Charak Motors se veut, plutôt, une agence de l'emploi de jeunes, indique Hadj Ben Brahim qui estime le nombre de jeunes bénéficiaires des crédits du groupe à 22.000 jeunes. « La solution est entre nos mains. Encourageons d'abord l'initiative personnelle. Puis demandons des aides aux pouvoirs publics », a conclu le PDG, en se référant aux conseils de son arrière-grand-père, également un riche propriétaire de la région.