A partir de la maison de la culture de Mila, où il a animé jeudi après-midi un meeting populaire, Ali Fawzi Rebaïne n'y est pas allé avec le dos de la cuillère contre le pouvoir : «Fidèle à son principe d'une Algérie moderniste et plurielle et d'une démocratie consacrant l'alternance au pouvoir et la transparence, AHD 54 a toujours appelé à des élections présidentielles anticipées», a-t-il indiqué. Car, dit-il encore, «le peuple ne fait plus confiance aux tenants du pouvoir. Et c'est pour cette raison que nous exigeons des assurances fermes devant garantir la transparence des prochaines élections législatives». En prévision de cette échéance électorale, l'orateur souligne qu'il est tout aussi salutaire de mettre en place des structures de surveillance neutres. Et d'avertir : «Ce n'est pas avec des juges désignés d'avance qu'il faut s'attendre à un scrutin crédible et à l'abri de toute manipulation tendancieuse. Pour se prémunir contre toute tentative de fraude, ces magistrats doivent agir volontairement et officier à la surveillance des élections au niveau de juridictions ne relevant pas de leur compétence territoriale.» Abordant le spectre de l'abstention, M. Rebaïne dit «craindre une très forte abstention qui nuira essentiellement aux petits partis politiques, à l'inverse des grosses cylindrées (allusion aux partis de la coalition gouvernementale) qui bénéficient du soutien du régime en place».