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Sans domicile fixe : L'Oran des laissés-pour-compte
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Publié dans El Watan le 05 - 02 - 2012

À Oran, les Sans Domiciles Fixes affrontent jour après jour la froidure hivernale et se résignent à avoir la rue pour principal dortoir alors que la température nocturne descend parfois à -2°.
Là où leur nombre va croissant est bien entendu le fameux quartier de M'dina J'dida, plus précisément aux côtés de la «Qasbah», celle-là même qui abrite le centre pénitencier d'Oran. La raison en est toute simple: les sans logis ont pour coutume d'opter, la nuit, pour les places jouxtant les centres de police et, cela, afin de dormir «peinards», sans se faire agresser par des voyous. Des gens de tous âges, et de toutes catégories, doivent ainsi affronter, toutes les nuits, l'inclémence de la météo, attendant ardemment l'arrivée de l'aube. Dans certaines zones, on trouve même des femmes solitaires, toutes emmitouflées de couvertures, prenant le trottoir pour lit, en attendant le lever du soleil. Elles choisissent généralement de passer leur nuit dans les alentours du commissariat central, qui se trouve dans les environs de Médiouni.
Au centre-ville, afin de parer au vent glacial, les sans abris choisissent de dormir sous les arcades, ou alors, pour les plus chanceux, dans les halls d'immeubles à la porte d'entrée ouverte. À l'avenue Loubet, l'avenue dite la plus «huppée» d'Oran, une bande d'orphelins y passe quotidiennement ses nuits. Ils sont appelés par les chalands des alentours les «sniffeurs de colle» : du matin au soir, ces laissés-pour-compte, au nombre d'une bonne vingtaine, et dont l'âge varie de 10 à 20 ans, aspirent de la colle, seul stupéfiant à la portée des bourses les plus dérisoires ! Ces scènes désolantes et indignes d'un Etat de droit, sont hélas le lot de bon nombre de citoyens oranais.
A cela, il est nécessaire d'ajouter un constat amer: en Algérie, et plus spécifiquement à Oran, la notion de «trêve hivernale» est ignorée. En plein hiver, des familles entières, en bisbille avec la justice, ont été expulsées de leur logement. Toute honte bue, la justice ordonne des opérations d'expulsion, n'ayant cure de la froidure hivernale. «Dans un véritable Etat de droit, on applique la notion de la trêve hivernale, nous explique un juriste, et quand bien même la famille est dans le tort, on ne procède à son expulsion qu'à la période où la météo se fait moins inclémente!» Aussi, les sans-abris doivent affronter, chaque nuit, le froid glacial de l'hiver. Le Croissant rouge, auprès de qui nous nous sommes approchés, nous a avoué avoir stoppé, provisoirement, ses opérations de «ramassage» et, cela, du fait que son véhicule de service est en réparation.
C'est donc le Samu social, relevant de la DAS, qui s'occupe, avec les moyens du bord, de ce genre d'opération: lui-même hélas manque de matériels plus à même d'assurer ces opérations nocturnes. Toutefois, il est à préciser que bon nombre de sans-abris fuient comme la peste tout véhicule relevant du Samu Social ou du Croissant rouge et, cela, parce qu'ils renâclent à l'idée d'aller dormir dans des centres comme «Dar Errahma». Pour ces SDF, Dar Errahma est synonyme de «mouroir», un lieu dans lequel l'Etat les oubliera pour de bon. Le seul espoir est que ces scènes effroyables ne laissent pas dans l'indifférence la plus totale la société civile: «Hna léZalgériens» (ex-Ness El Khir), organisation bénévole à but non-lucratif, composée essentiellement de jeunes, procède, via les réseaux sociaux, à la sensibilisation du plus grand nombre sur le cas des sans-abris. Une à deux fois par semaine, des appels sont lancés, via Facebook, pour participer à l'opération «repas chauds pour les SDF».
L'opération consiste à aller, aux heures nocturnes, dans les rues d'Oran, à la rencontre de ces laissés-pour-compte dans le but de leur apporter, dans cet hiver rugueux, un peu de nourriture et de chaleur humaine. La dernière opération en date a concerné le quartier de l'Hippodrome et Grand Terre. D'autres opérations, similaires, sont prévues pour les jours et semaines à venir.


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