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Assises de l'urbanisme ou urbanisme assisté !
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Publié dans El Watan le 05 - 02 - 2012

Depuis l'antiquité, l'être humain cherche à améliorer ses conditions de vie en matière d'habitat sur le plan de la sécurité, de l'économie et du confort, retenant souvent des leçons de ses ancêtres et de ceux qui l'ont précédé, en réfléchissant à l'amélioration de son cadre de vie dans un milieu urbanistique qui devrait répondre harmonieusement aux exigences de son milieu socioculturel tout en s'intégrant à la modernité et à l'universalité.
L'action d'urbanisation étant de prime abord un acte culturel et civilisationnel, relevant des compétences de ceux que nous appelons communément maîtres d'œuvre (architectes, urbanistes…) associés à des acteurs en relation avec le domaine (anthropologues, sociologues, experts, chercheurs, paysagistes…) afin d'étudier les besoins futurs d'une société en matière d'urbanisme (habitats, infrastructures, environnement, etc.) en tenant compte du passé et du présent urbanistique de ladite société.En effet, les traces de l'antiquité et du passé réparties dans notre pays (ruines romaines, greques, patrimoines historiques turcs et français) reproduisent la compétence de ces maîtres d'œuvre à réaliser des cités où il faisait bon d'y vivre.
Les villes coloniales avec leur urbanisme éloquent continuent à s'imposer en dominant et «riant» sur ce que nous sommes en train de réaliser en matière d'urbanisme et de construction ; cela reste la preuve de notre échec total de ce qui a été fait au passé et du gaspillage de ce qui est en train de se faire au présent. Sans trop tarder sur les dégâts occasionnés lors de l'élaboration et l'approbation des Plans de développement et d'aménagement urbains (PDAU) dans l'extraction des terres agricoles pour des besoins de construction (logements, équipements...) selon les statistiques du ministère de l'Agriculture, presque 200 000 hectares de terrains classés agricoles ont été engloutis par cet urbanisme anarchique, alors que des terrains arides et constructibles sont laissés à l'abandon !
Ceci dit, quand on a des grandes difficultés pour bien viabiliser un petit quartier, en réalisant des cités inondables en hiver, désertiques en été, et effondrées à la moindre secousse tellurique, des cités sans âme (goût d'inachevé, architecture moribonde, saletés omniprésentes, etc), où il est très rare de rencontrer une architecture qui s'imprègne de notre patrimoine. Comment peut-on aujourd'hui réfléchir à la ville et asseoir des règles pour des projets urbanistiques d'envergure ?
Les propositions d'aménagement et d'urbanisme émanent et sont réfléchies en premier lieu par les élus locaux.
A ce propos et dans son éditorial, le bulletin d'information Ettaâmir de l'ANURB (Agence nationale de l'urbanisme), M. Nourdine Moussa, actuel ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, dixit : «D'une manière plus générale, la pression démographique, la complexité du tissu urbain moderne, les exigences de sa fonctionnalité, les spécificités propres à chaque région font que la conception de nos villes et villages doit être repensée. Il s'agit d'une responsabilité citoyenne, qui interpelle, au premier chef, les élus des collectivités locales chargées de l'élaboration et de la mise en œuvre des instruments d'urbanisme». Si les instruments d'urbanisme sont mal élaborés, c'est que les élus locaux ont mal pensé la chose, donc la responsabilité leur incombe en premier lieu.
En outre, la résultante de ce gâchis reste le produit de certains facteurs nuisibles à la production de la qualité urbanistique, entre autres l'incompétence de certains acteurs en liaison directe avec le domaine (maîtres d'ouvrage, maîtres d'œuvre, administrations et pouvoirs publics, organisme de suivi et de contrôle...) et leur opportunisme afin d'avoir la mainmise sur certains projets et la légèreté flagrante dans l'élaboration efficace des règlements érigeant la profession de l'urbanisme et de l'architecture y est pour beaucoup aussi. Tant que les pouvoirs publics ne se forcent pas à doter le secteur d'un cadre réglementaire adéquat et conforme aux normes universellement admises, la corruption, l'incompétence et le gaspillage se re-perpétueront à l'envi.
«Les rencontres régionales organisées dans le cadre des assises nationales de l'urbanisme ont mis en évidence le malaise général, tous acteurs confondus quant à la question de la qualité de notre production. La volonté des pouvoirs publics d'amorcer le changement est aujourd'hui perceptible et l'on ne peut s'en féliciter. Cependant, la volonté d'une refondation ne se limite pas à rectifier des textes ou d'en promulguer d'autres. Il s'agit de changer radicalement d'angle de vue et de mécanismes opératoires», disait l'architecte Mahmoud Larbi, dans une interview à Ettaâmir.
Arrêtons alors de tâtonner et de naviguer à vue, source de perte de temps et de déperdition et remettons les pièces du puzzle à leurs places. La solution ne réside pas uniquement entre les mains des pouvoirs publics, mais la responsabilité incombe aussi aux acteurs liés au domaine et ne pourra se dégager que si, et seulement si ces derniers se mettent à conjuguer leurs efforts et rassembler toutes leurs énergies sans complexes et loin de toutes les considérations fastidieuses afin de se constituer comme une force de proposition incontournable.
L'Algérie est un pays vaste, avec une diversité culturelle et un urbanisme qui diffère d'une région à une autre, des siècles d'histoire ont façonné les usages et les modes de vie de chaque région. L'urbanisme dans la région du M'zab est totalement différent de celui de l'Ahaggar, et qui ne ressemble pas du tout à celui des Hauts-Plataux et celui du Nord ou du littoral, et cela sur tous les plans (relief, climat, us et traditions sociales, la nature des matériaux locaux et procédés de construction utilisés...). L'enjeu d'un développement territorial équitable exige de distinguer pour chaque région des études urbanistiques pour les différentes typologies existantes (grande ville ou métropole, petite ville ou centre péri-urbain, et l'espace rural ou village). Comment peut-on donc rassembler toute cette diversité en un seul code d'urbanisme préconisé ?
Il serait donc souhaitable que chaque région se prenne en charge sur le plan de l'urbanisme en créant des organismes régionaux autonomes, composés de maîtres d'œuvre (architectes, urbanistes, paysagistes et aménagistes...) accompagnés par une tribune d'experts (sociologues, chercheurs, universitaires, membres de la société civile...) qui répondront avec autonomie aux besoins urbanistiques spécifiques à chaque région. Seulement, ces compétences réunies pourront s'imposer devant l'administration et les pouvoirs publics et ainsi devenir leurs «accompagnateurs» et non pas leurs «utilitaires», comme cela été de par le passé.
Par voie de conséquence, ces organismes régionaux peuvent se rassembler dans un centre décisionnel réunissant les actions dégagées, en veillant à leur application sur le terrain par un suivi rigoureux, loin des salons et des recommandations théoriques des séminaires. Ainsi donc, dégager des solutions immédiates afin d'arrêter ce massacre que nous somme en train de réaliser, dont nous serons responsables devant l'histoire et les générations futures. Et, enfin, prétendre réfléchir pour un avenir urbanistique propre à notre société et à notre culture tout en sachant s'intégrer à l'urbanisme moderne et universel.


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