Les investissements dans l'amont hydrocarbures devraient atteindre, en 2012, 595 milliards de dollars. On craint toutefois un recul des dépenses destinées à l'amont gazier si les prix du gaz naturel aux Etats-Unis ne s'améliorent pas. L es investissements projetés dans l'exploration et la production de pétrole et de gaz devraient atteindre un niveau record en 2012, même si la courbe de croissance des dépenses reste faible. Selon l'enquête menée par la banque d'investissement Dahlman Rose&Co, les investissements dans l'amont hydrocarbures devraient atteindre en 2012, 595 milliards de dollars. Ce qui constituerait une croissance d'environ 9,3% par rapport à 2011. Toutefois la progression marque le pas cette année comparativement à 2010 où la croissance a inscrit un taux à deux chiffres (16%). La Banque d'investissement spécialisée en industrie et infrastructures craint toutefois un recul des dépenses destinées à l'amont gazier si les prix du gaz naturel aux Etats-Unis ne s'améliorent pas. L'enquête semestrielle, qui couvre 460 entreprises et initiée par l'analyste James Crandell en 1982, démontre que les résultats des grandes compagnies n'ont été, en fait, dopées que par la hausse des prix du pétrole. D'ailleurs, la croissance des investissements dans l'exploration et la production sera en majorité attribuée à ces grandes firmes, lesquels stimuleront l'investissement aux Etats-Unis. Il est censé croître de 11% grâce notamment au développement des pétroles de schiste. Selon Dahlman Rose, les forages de gaz sec devraient une fois de plus diminuer en raison de la faiblesse des prix du gaz naturel. Les sables bitumineux seront aussi à l'origine du développement de nombreux projets en Amérique du Nord, au Canada plus précisément. Les dépenses augmenteront de 5,3% pour atteindre 42,8 milliards de dollars. En dehors des hydrocarbures de schistes et des forages en offshore profond, les grandes firmes pétrolières devraient soutenir l'investissement en Afrique du Nord et dans l'Asie pacifique. Dahlman Rose précise dans ce sens que contrairement à la période s'étalant de 2000 à 2008 où ce sont les compagnies nationales qui maintenaient l'effort en investissements, ce seront désormais les grandes majors comme Chevron Corp, BP PLC, et Total SA qui doperont la croissance en amont. Cependant la Banque d'investissement reconnaît qu'au Moyen-Orient, la croissance du secteur sera maintenue grâce aux engagements de compagnies nationales comme Koweït Oil Co., Saudi Aramco et Qatar Petroleum. L'enquête révèle aussi que la région Asie-Pacifique marquera la plus forte progression avec un gain de 15%. A contrario, les investissements ralentiront fortement en Amérique latine, à l'exception du Venezuela où c'est encore une compagnie nationale PDVSA qui maintiendra le cap et redressera la barre. En Russie, enfin, Gazprom s'achemine vers une forte réduction des investissements dans l'exploration et les immobilisations de la production. Notons enfin que les entreprises sondées par Dahlman Rose ont fondé leurs estimations sur un prix moyen du pétrole brut de 84,72/baril $ en 2012.