« La bonification des taux d'intérêt sur les crédits d'investissements consentis par les banques aux PME sera améliorée. Un texte en la matière sera prochainement promulgué par un conseil interministériel. » Voilà la réponse de Abada, ministre de la PME-PMI, à notre question de savoir ce que son département fera pour améliorer l'accès au financement des jeunes porteurs de projets. Il est à noter que ce taux de bonification des taux d'intérêts est actuellement de 90 à 75% dans les zones du Sud et des hauts plateaux, de 75 % pour les projets d'hydraulique, de la pêche et de l'agriculture, et de 50% pour les autres secteurs. Le bénéficiaire du crédit ne supporte que le différentiel non bonifié du taux d'intérêt. Cette bonne nouvelle nous a été révélée par Mustapha Bada, ministre des PME et de l'Artisanat, lors de son passage à Oran. Ce qui encouragera les porteurs de projets qui ont des difficultés à accéder au financement. Une récente enquête, menée par la direction de la PME à Oran, a révélé que « rare sont les chômeurs qui arrivent à créer une entreprise. 5% seulement des chefs d'entreprises ont été des chômeurs. » La bonne nouvelle doit aussi réconforter les PME car, la même enquête révèle que « si 14% des entreprises affichent une ambition à l'exportation, 95% d'entre elles se plaignent de l'agressivité de l'importation, au moment où l'informel ne perturbe que 8% des entreprises. » Le ministre a eu à visiter le salon de la sous traitante qui se déroule au palais des expositions. En ce sens, il est à noter que le domaine de la sous-traitance en Oranie « atteint chaque année le volume de 1 million de dollars », selon Allessandro Parlatore, représentant de l'ONUDI en Algérie, présent à ce salon et dont l'organisme a beaucoup encouragé la création de ces pépinières d'entreprises. Création d'entreprises Quatre bourses de sous-traitance activent actuellement en Algérie. Celle activant en Oranie-la plus active-compte 256 adhérents. Ce domaine devra encore percer dans le tissu économique de la deuxième ville du pays, représentée par 80% de PME, soit 15 225. Deux tiers d'entre elles sont nouvellement créées. 22% d'entre elles sont des reprises d'activités. Ces dernières ont généré 220 000 emplois, ce qui représente 45% des emplois créés. Les entreprises de petite taille (10 à 15 salariés), sont celles qui ont créé le plus d'emploi. 3 emplois sur quatre sont des emplois qualifiés. Le BTP se taille la part du lion (47%). Puis, viennent les secteurs du commerce, des services et de l'agroalimentaire. 79% de ces PME oranaises ont un chiffre d'affaire qui affiche 25% du taux de croissance. Leur valeur ajoutée se situe entre 34 et 75%. Une entreprise sur deux a bénéficié d'avantages fonciers à Oran. Seulement, tout n'est pas rose : Sur 154 entreprises contrôlées entre 2004 et 2005, par l'administration locale, 98 d'entre elles ont été mises en demeure. 5 d'entre elles ont même été fermées, pour cause de non respect de la réglementation. Il est à noter que le ministre a eu à s'enquérir de deux projets dédiés aux artisans qui sont au nombre de 3796 à activer à Oran : le projet d'un centre de facilitation, d'orientation et d'accompagnement ainsi que le projet d'un centre d'artisanat et d'apprentissage. Près d'une centaine d'artisans ont pu bénéficier d'aides à la création d'entreprises. Dans ce sens, l'administration locale parle de « 11 388 emplois créés. »