Des habitants en quête d'une bonbonne de butane ont momentanément fermé la station-service Naftal de la ville de Boumerdès ce matin samedi 11 février. Ils protestent contre l' « insuffisance du nombre de bonbonnes distribués pendant ces temps de froid glacial ». Las d'avoir attendu, mais surtout craignant la déception d'une longue attente infructueuse, les habitants, dont certains font la queue depuis plusieurs jours sans parvenir à « arracher » une bonbonne, l'offre étant « toujours inférieure à la demande », ont procédé à la fermeture de la station dans l'espoir d'attirer l'attention de qui de droit. « Des camions arrivent quotidiennement, il est vrai, mais certains n'arrivent pas à se faire servir. Il faut que les autorités trouvent une solution à ce problème. Nous habitons dans des villages et des localités qui ne sont pas alimentées en gaz de ville, il appartient donc à l'Etat de résoudre notre problème. La crise persiste depuis 10 jours, et on n'a pas encore trouvé la parade, » dit un citoyen quinquagénaire, rencontré sur place. Les responsables de la station pensent que la pénurie serait aggravée par des spéculateurs. « Hier, nous avons distribué 1500 bonbonnes, et aujourd'hui deux camions sont déjà là, avec un total de 500 unités. Il n'y a pas eu une queue de deux mille bonhommes hier et aujourd'hui. En théorie tous ceux qui sont venus, ont pu être servis, » nous dit-on. Sur place, nous avons constaté une longue file d'attente qui s'ajoute à une autre au niveau des locaux de Naftal du coté de Oued Tatareg. Les forces de la police, mobilisées pour contenir la foule, ont pu convaincre les mécontents de rouvrir la station aux automobilistes après un blocage qui aura duré deux heures environs en les rassurant que l'ordre d'arrivée dans la file serait respecté et qu'aucune personne ne serait autorisée à ‘griller' la chaine. « Par souci de justice », nous dit-on, les deux camions arrivés ce matin ont été répartis entre les deux points de vente de la ville car des clients attendaient dans les deux endroits depuis de longues heures déjà.