Le chercheur en sociologie des élites et co-fondateur de la disparue Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), Fodil Boumala, trouve que l'annonce de la tenue des élections législatives le 10 mai prochain, bien que normale par rapport au calendrier électoral, n'est qu'une partie du plan concocté par le pouvoir algérien et ses supports pour se maintenir en place. Montréal (Canada), de notre correspondant Lors d'une intervention sur les ondes de Radio Médias Maghreb à Montréal(Canada), Fodil Boumala, a estimé que le pouvoir algérien prépare "une mascarade indigne même des république bananières". Car aucun changement n'est à espérer des acteurs qui préprent ces élections : les mêmes dont les généraux qui ont ramené le président Bouteflika et les mêmes qui ont "violé" la constitution en 2008 pour lui permettre un troisième mandat. Ce sont toujours les mêmes, selon Fodil Boumala, qui ont participé en juin dernier aux réunions relatives àce que le pouvoir algérien appelle "réformes". Pour le co-fondateur de la défunte CNCD, "seule une constituante permet de changer le système dans la forme et dans le fond. Elle ménerait l'Algérie vers une vraie période de transition où l'armée et les services de sécurité (le DRS, NDLR) n'auront aucune implication. Elle permettrait une vraie résurrection de la vie politique en Algérie et un changement de philosophie de l'exercice et de l'alternance au pouvoir". L'agrément à la hate de nouveaux partis, à l'occasion des élections législatives du 10 mai prochain, ne trouve aucune grâce aux yeux de Fodil Boumala. Il estime "pas sérieuse la démarche du pouvoir algérien d'interdire pratiquement toute activité politique pendant des années et de favoriser une de démocratie de façade la veille des échéances électorales". A rappeler que Fodil Boumala a passé plus d'un mois au Canada. Il y a animé plusieures conférences et rencontres avec les membres de la communauté algérienne du Canada qui sont basés principalement dans la région de Montréal. Bien qu'il se défende d'avoir un agenda politique lié à ce déplacement, Fodil Boumala milite pour une deuxième république avec une présence remarquée sur facebook (Res publica II).
