Plusieurs centaines de jeunes, pour la plupart des chômeurs et des demandeurs d'emplois, ont bloqué, par un cordon humain et des pierres, la route à deux niveaux. Dès les premières heures de la matinée, la Route nationale n°11, reliant Oran à Mostaganem a été bloquée par des centaines de citoyens du Camp Phoenix (Haï Es-Salem). Plusieurs centaines de jeunes, pour la plupart des chômeurs et des demandeurs d'emplois, ont bloqué, par un cordon humain et des pierres, la route à deux niveaux. Le premier sur l'axe routier menant au Camp 5 de Sonatrach et le second à la hauteur de Haï Es-Salem sur l'axe routier menant à Mostaganem. Pour parer à tout débordement, compte tenu de l'importance de la RN11 en termes de flux des automobiles et des usagers se rendant à Alger notamment, la route a été totalement fermée à la circulation à deux niveaux par les forces de sécurité. Le premier au niveau du pont menant à Arzew et le second à hauteur du pont menant à Bethioua pour dévier les usagers et les automobilistes avant d'arriver à hauteur de la localité de Aïn El Bya. Contacté, un citoyen de Haï Es-Salam nous confiera son désarroi et laissera éclater sa colère pour dénoncer, selon ses dires : «les recrutements illégaux au niveau des entreprises nationales et étrangères implantées au niveau de la zone industrielle d'Arzew et de Bethioua.» Les jeunes, las et exaspérés d'attendre les promesses des responsables et des élus locaux, après avoir fermé l'entrée P2 de la zone industrielle d'Arzew en début de semaine, ont récidivé hier en fermant les principaux axes routiers de la localité. En tout état de cause, en début de matinée, d'importants moyens et plusieurs bus des forces anti-émeutes ont été dépêchés sur les lieux pour circonscrire la colère des jeunes et parer à tout débordement sur la zone industrielle.