�Ce n�est pas parce que le pr�sident Bouteflika est attendu le 24 f�vrier � l�occasion de la c�l�bration de la nationalisation des hydrocarbures que nous cesserons de manifester !�, nous diront des jeunes parmi la centaine qui ont manifest�, hier encore, leur col�re et leur ras-le-bol d��tre �mis � l��cart lorsqu�il s�agit de recrutement au niveau de la zone industrielle, que ce soit � Bethioua, A�n El Bya ou Arzew, car seuls les pistonn�s ont droit � tous les �gards et privil�ges�. Hier, des centaines de citoyens du Camp Ph�nix (Ha� Es Salem), dont une grande majorit� de ch�meurs, ont bloqu� la RN 11, reliant Oran � Mostaganem, en alignant des blocs de pierres, tout en formant un cordon humain. Ce qui r�volte davantage ces jeunes qui n�ont pas h�sit� � investir ce lundi l�acc�s n�2 de la zone industrielle (P2) en brandissant des banderoles, en guise de message aux responsables des unit�s et des complexes, ce sont, disent-ils, �les recrutements hors wilaya�. �Au lieu de recruter les enfants de la zone, qui sont prioritaires, ce sont d�autres qui viennent prendre les postes de travail et nous, nous r�coltons la pollution, les maladies et la rage d��tre opprim�s, il faut que cela cesse. Certaines communes d�livrent des documents de complaisance � des gens hors wilaya afin d��tre recrut�s, et ce, � notre d�triment !� C�est ainsi qu�hier le mouvement de protestation a �t� reconduit et a vu l�affluence d�un nombre encore plus important de demandeurs d�emploi. Les manifestants ont bloqu� la RN 11 � deux niveaux, � savoir l�axe menant au Camp 5 de Sonatrach et le second � hauteur de Ha� Es Salem, sur l�axe routier menant � Mostaganem. La situation �tait devenue tendue, et l�intervention des forces de s�curit� ne s�est pas fait attendre. Dans un premier temps, la route a �t� totalement ferm�e � la circulation au niveau du pont menant � Arzew et puis � hauteur du pont menant � Bethioua pour d�vier les usagers et les automobilistes. La contestation ayant pris de l�ampleur, la gendarmerie a eu recours au gaz lacrymog�ne afin de disperser les manifestants. Quatre jeunes ont �t� arr�t�s, pour �tre par la suite rel�ch�s, ce qui a calm� les contestataires qui se sont dispers�s vers midi. �Nous comptons manifester tous les jours, nous savons que nous risquons la bastonnade car les autorit�s locales veulent maintenir le calme et poursuivre leurs pr�paratifs en pr�vision d�une �ventuelle visite du pr�sident de la R�publique, rien ne nous arr�tera, nous sommes des pacifiques, nous ne demandons pas la lune, juste d��tre embauch�s dans notre commune et que cesse la hogra�, nous diront ces jeunes.