Le FFS est revenu sans prendre de gants sur la récente distribution de 505 logements sociaux, effectuée dans la commune de Béjaïa. La section locale du parti s'était exprimée auparavant sans ménagement lors de l'affichage de la liste des prébénéficiaires. Elle dénonçait, dans une déclaration rendue publique le 22 août passé, «l'opacité et la partialité» ayant entouré l'opération. Toutefois la seule exhortation, allouée à ce moment, se référait à la loi en vigueur et qui était d'user de la procédure de recours. Dans une conférence de presse donnée mercredi passé, Karim Bouray, premier secrétaire de la section de Béjaïa du FFS, se demande comment «de 27 cas de recours déclarés par l'administration, la finalisation de la liste soit passée à 123 prébénéficiaires écartés ?» D'autre part, Karim Bouray trouve inadmissible que «le nom figurant dans 16 dossiers ait changé entre la préliste et la liste définitive, or que le numéro de référence est resté le même». Précisant que «de nom de femme comme attributaire, on est passé à un nom d'homme, peut-être celui du conjoint». La solution prônée par le FFS est la dissolution de la commission de daïra. La section de Béjaïa milite pour un «autre texte de loi» qui décrète comme première disposition une commission composée «des élus locaux et de délégués du mouvement associatif». Et évidemment comme autre mouture, «une actualisation» des critères d'attribution à la réalité sociale actuelle. Est cité pour exemple «l'inappropriation du seuil des revenus à 24 000 dinars». Le premier secrétaire de la section s'est aussi exprimé de manière plus globale sur la politique du logement social prévalant dans la commune. Balayant d'une revers de main «le fallacieux prétexte» du foncier, il dénonce une projection au gagne petit en matière de logement sociaux pour Béjaïa, rappelant en cela que la distribution précédente remonte à 2001.