Le problème de l'insécurité est posé avec insistance, surtout que des voyous sèment la terreur dans les environs sans être inquiétés. Des parents d'élèves s'insurgent contre ce qu'ils considèrent comme une exploitation de leurs enfants par des responsables d'établissements scolaires. En effet, au CEM dit Ville nouvelle 9, récemment baptisé Ménaïfi L'haouès, des élèves des deux sexes sont sommés d'exécuter des tâches ménagères, comme le nettoyage des sols des salles de classe. Contacté par nos soins, le directeur du CEM en question, T. Khélifi, reconnaît qu'effectivement les élèves de 4ème année moyenne ont été sollicités pour une opération de propreté dans un objectif de sensibilisation sur la salubrité de l'établissement qui a ouvert ses portes à la faveur de la saison scolaire 2011-2012. Selon ce responsable, «le comportement violent des élèves dont la plupart sont issus des bidonvilles de Constantine, n'est pas à sous-estimer, car en plus des propos injurieux qu'ils adressent à l'ensemble du corps pédagogique, impuissant à contenir le trop-plein d'énergie de ces adolescents, ils cassent les tables, les chaises et autre matériel tout neuf». Et notre interlocuteur de déplorer: «Aucun endroit n'est épargné par la furie de certains collégiens, les salles de classe, les sanitaires… le tabac à chiquer est collé partout, même sur les plafonds des salles de cours.» M. T. Khélifi espère que les parents d'élèves participeront à l'amélioration de l'établissement après la validation de leur dossier d'agrément. «Moi-même je participe au nettoyage de mon bureau», confie-t-il. Il faut dire que ce CEM est dépourvu d'agents d'entretien. «Je fais tout, soutient-il, le surveillant, et même le policier, à l'intérieur du CEM où j'ai surpris récemment un collégien portant dans sa poche un couteau à cran d'arrêt». De leur côté, les parents, révoltés, dénoncent «le climat malsain des alentours de cet établissement situé au milieu des chantiers peuplés de chiens errants utilisés pour le gardiennage, d'où la sécurité est absente». Ils disent que des voyous font la loi dans ces lieux, terrorisant leurs enfants avec des chiens féroces (dobermans et pitbulls), à la sortie des classes. Un parent d'élève nous confie que la drogue se vend en quantité au vu et au su de tout le monde, dans des vides sanitaires et locaux livrés à l'abandon, et dans ces chantiers qui s'éternisent. Le problème de sécurité se pose également pour les établissements primaires. L'on a constaté la présence de beaucoup de parents attendant leurs enfants, notamment devant l'école primaire Abdelhamid Benelmadjet.