Le problème de la délocalisation de Souk N'sa que l'on croyait définitivement réglé, est de nouveau au centre des préoccupations des autorités locales. Et pour cause, avant-hier matin aux environs de 10h 30, environ une centaine de commerçants activant au niveau de ce capharnaüm à ciel ouver, pour ne pas dire tout simplement une véritable plaie au cœur de la ville, se sont rassemblés devant le siège de la daïra pour exprimer leur désaccord et leur mécontentement au sujet de leur nouvelle affectation au nouveau centre commercial situé à la cité Tabet Bouzid, en invoquant le problème de l'isolement et de l'insécurité. En effet, après bien des tergiversations et de palabres, les commerçants ont fini par désigner un groupe de quatre personnes, lesquelles ont été reçues par le chef de daïra en présence de la presse, à qui ils ont exposé leurs problèmes, notamment leur refus de déménager au nouveau centre. Evidemment, le problème de l'insécurité et de l'isolement, qui a été avancé, n'a pas convaincu le chef de daïra qui leur a fait savoir que le nouveau siège est doté de toutes les commodités et que les travaux sont dans leur phase finale. Une proposition qui semble ne pas faire l'unanimité chez les représentants des commerçants, qui ont purement et simplement refusé l'offre. Arrivées à une situation de blocage, les deux parties se sont séparées en campant chacune sur ses positions. Du côté de l'administration, la délocalisation est devenue inéluctable. Celle-ci, décidée par les autorités de la wilaya, n'est plus qu'une question de temps. En revanche, les commerçants persistent dans leur position de s'accrocher aux lieux en attendant de trouver une meilleure issue pour leur avenir. Pour rappel, un recensement a été effectué récemment faisant ressortir 200 personnes activant sur les lieux. Un avis pour déposer leurs dossiers leur a été dûment signifié par l'APC le 12 janvier dernier, auquel 90 personnes seulement ont répondu. Les autres n'ont donné aucune suite pour des raisons inexpliquées. Un 2ème avis les mettant en demeure de régler leur situation leur a été adressé par le même service le 21 du mois en cours à l'effet de déposer leurs dossiers dans un délai de 20 jours, faute de quoi ils perdraient leurs droits. Une mise en demeure qui ne semble pas inquiéter les commerçants récalcitrants, lesquels persistent, refusant de céder à la pression exercée à leur encontre par l'administration. En attendant le dénouement de ce problème, c'est carrément l'impasse.