Les grands changements effectués à la tête des deux chaînes satellitaires algériennes Canal Algérie et A3 sont liés directement à la diffusion par ces dernières des caricatures blasphématoires du Prophète. C'est ce que nous avons appris, hier, de sources proches de l'ENTV. Le directeur général de l'Unique, Hamraoui Habib Chawki, nous a, rappelons-le, déclaré, avant-hier, qu'il avait procédé à ces changements dans le cadre de la restructuration des deux chaînes satellitaires. Selon nos sources, la mise à l'écart du directeur de Canal Algérie, Lotfi Chriett, de la directrice de A3, Houria Khatir, et Mustapha Benabi, assistant du DG de l'ENTV chargé de l'information assumant la direction intérimaire en l'absence de M. Hamraoui, est en rapport direct avec la diffusion des caricatures en question. Il est à souligner que le DG de l'ENTV a nommé Yazid Attout et M. Zakaria à la tête, respectivement, de Canal Algérie et de A3. L'affaire remonte à la semaine dernière lorsque les deux chaînes, traitant le sujet de la publication par le journal français, France Soir, des caricatures blasphématoires du Prophète, ont diffusé les dessins. « Cela n'a pas été fait délibérément. Il y a eu glissement malencontreux de quelques séquences de ces caricatures. Une journaliste débutante n'a pas fait attention et elle a laissé passer les séquences ; les sanctions sont tombées. Il y aura d'autres prochainement », a confié notre source. Contacté, hier, Lotfi Chriett a précisé que la diffusion desdites séquences était une « erreur technique bête ». « Il ne faut pas trop commenter le sujet. C'est une erreur technique très bête. La bande vidéo n'a pas été vérifiée et les séquences ont été diffusées pendant 10 secondes. Il faut assumer ses erreurs », a-t-il expliqué. Les journaux algériens ayant osé publier ces caricatures ont été également suspendus. C'est le cas de l'hebdomadaire arabophone Ikra paraissant chaque mercredi. Selon des sources proches de ce journal, ledit hebdomadaire a été suspendu parce qu'il a publié les caricatures en question. Nous avons tenté de contacter les responsables de ce journal pour plus d'informations, en vain.