Il faut croire que les décharges sauvages sont ancrées dans notre quotidien. Quels que soient les efforts entrepris pour les éradiquer, elles reviennent aussi vite qu'elles ont été délocalisées. Pour les éradiquer, l'APC de Ain El Hammam avait initié, l'an dernier, une opération tendant à libérer les villages de ces vieux dépotoirs qui défigurent le paysage et empoisonnent les riverains. Pour la collecte, des bennes à ordures tirées par un tracteur ont été mises à la disposition des ménages, en remplacement de la décharge dont l'accès est interdit par un grillage. Dans certains hameaux, les citoyens ont été instruits de sortir les déchets ménagers, à l'heure du passage du camion de la voirie. Une action qui a, malheureusement, vite montré ses limites puisque les concernés ne peuvent être disponibles à l'heure du passage de la benne tasseuse. Ainsi, la vieille décharge d'Aourir, à titre d'exemple, reprend du service, quelques jours seulement, après avoir été délaissée. Il faut dire que les moyens humains et matériels de las commune, limités à cinq engins, nous dit-on, ne peuvent faire face à la demande d'une population dépassant 20000 habitants. En ville, les services de la voirie viennent de doter les commerçants de poubelles avec couvercle. Pour éviter leur disparition ou leur saccage, comme cela s'est déjà produit, il est demandé aux concernés de les prendre en charge et de les rentrer le soir. Cependant, force est de constater que, malgré cet effort, les immondices n'ont toujours pas disparu de notre paysage. Par ailleurs, les effets des opérations de volontariat initiées durant l'été dernier, n'ont été qu'un feu de paille. Sans des moyens appropriés et surtout des opérations de sensibilisation de la population sur la protection de l'environnement, nos routes continueront à être jonchées de sachets d'immondices éventrés par les chiens et les chacals.