À l'heure de la grande manne pétrolière, les municipalités des grands centres urbains de la wilaya d'Oum El-Bouaghi utilisent, faute de bennes-tasseuses, des remorques tractées pour le ramassage des ordures dans les quartiers. Ne se souciant guerre de la propreté et de l'environnement du milieu, ces moyens tractés dégagent non seulement des odeurs nauséabondes lors de leur passage, mais ne cessent de lâcher toutes sortes d'ordures et immondices en raison de la folle conduite exercée par les chauffeurs, ou plutôt les chauffards. Comment veut-on que la municipalité puisse assurer un environnement saint à ses administrés lorsque, elle-même, n'est pas dotée de moyens appropriés pour la mission qui lui est dévolue ? Cela étant, la situation du matériel, ou plutôt l'état du parc communal est précaire au niveau des municipalités de la wilaya. Elle est marquée, surtout, par la vétusté du matériel roulant avec des pannes parfois trop longues avec leur impact sur l'accomplissement de certaines tâches liées à l'amélioration du cadre de vie du citoyen. D'où, un environnement malpropre dans de nombreuses cités des grands centres urbains avec un sol jonché de toutes sortes de déchets, d'immondices… sachets en plastique de toutes les couleurs, décharges et dépotoirs attirant toutes sortes de rongeurs et rats d'égout, surtout de nuit. Des communes, dont les dettes se chiffrent à plusieurs milliards de centimes, ne peuvent en aucun cas se permettre des moyens à la mesure de l'aspiration des administrés leur facilitant la gestion de l'hygiène et de l'environnement dans les cités. Peut-être la prise en charge des dettes communales par l'Etat, comme annoncée par la presse, donnera-t-elle une bouffée d'oxygène aux municipalités, notamment celles des grands centres urbains, tels Aïn Beïda, Aïn M'lila et Oum El-Bouaghi pour lesquels les projets de réalisation des centres d'enfouissement technique, une fois achevés, atténueront la situation avec, bien sûr, un apport de matériel conséquent nécessaire ? K. Messaad