-Mali : Quelque 126 400 personnes (déplacés et réfugiés) ont fui les combats qui ont lieu depuis la mi-janvier entre l'armée malienne et la rébellion touareg dans le nord du Mali, a annoncé hier une agence de l'ONU dans un communiqué. Depuis le 17 janvier, «les mouvements de populations se sont poursuivis» et «sont désormais estimés à 61 400 déplacés internes au Mali et 65 000 réfugiés maliens entre la Mauritanie, le Burkina Faso, le Niger et l'Algérie», indique le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha). «En outre, au moins 7563 Nigériens vivant au Mali étaient rentrés au Niger à la date du 20 février», selon l'Ocha, qui souligne «un rythme toujours élevé d'arrivées de nouveaux réfugiés : entre 800 et 1000 par jour en Mauritanie comme au Burkina Faso». «Les gouvernements hôtes et plusieurs organisations ont commencé à apporter une assistance en abri, eau et assainissement, nourriture et éducation aux personnes déplacées et réfugiées», note l'Ocha. -Libye : Les tribus de Touarga ont présenté leurs excuses aux habitants de Misrata pour les dégâts causés dans cette ville côtière de l'ouest de la Libye lors du conflit armé de l'an dernier, selon un communiqué des notables de Touarga à l'issue d'une réunion à Benghazi. «Nous, tribus Touarga de Libye nous excusons devant nos frères de Misrata pour tout acte commis par tout habitant de Touarga», affirment dans leur texte les notables qui se sont réunis jeudi. Le bourg de Touarga (40 000 habitants) est situé entre Syrte, ville natale de l'ex-dirigeant libyen, et Misrata, dont les combattants ont activement participé à la «libération» de Tripoli et ont capturé Mouammar El Gueddafi avant sa mort, le 20 octobre. Les habitants de Touarga sont accusés par les combattants de Misrata d'avoir joué un rôle-clé dans le siège de leur ville par les forces loyales au colonel El Gueddafi et d'avoir violé leurs femmes durant les semaines de combats qui furent parmi les plus sanglantes du soulèvement libyen. «Nous affirmons que leur honneur est notre honneur, leur sang est notre sang et leurs fortunes sont les nôtres», poursuit le communiqué des notables de Touarga, exhortant tous ceux accusés de crimes, peu importe leur affiliation tribale, à se présenter devant la justice pour être «punis». -Sénégal : Le chef des observateurs de l'Union européenne (UE) pour la présidentielle au Sénégal a déploré «un certain manque de transparence» concernant la distribution des cartes d'électeurs, dont près de 500 000 n'avaient pas encore été remises jeudi, lors d'une visite à Touba (centre). «Je déplore un certain manque de transparence quant à la distribution des cartes, parce qu'on ne sait pas exactement où on en est», a déclaré à la presse le député européen Thijs Berman, chef de la Mission d'observation électorale de l'UE (MOE-UE), qui a visité des sites prévus pour le vote de dimanche et des commissions de distribution des cartes d'électeurs. Jeudi, le ministre sénégalais chargé des Elections, Cheikh Guèye, a affirmé à la presse à Dakar qu'il restait à distribuer «469 122 cartes» représentant près de 9% des quelque 5,3 millions d'électeurs inscrits dans le pays et à l'étranger. La mission européenne a regretté, dans deux communiqués récents, la non-publication «des états de distribution suffisamment détaillés pour distinguer, par collectivités locales, le nombre de cartes d'électeurs effectivement distribuées, produites avant 2010, en 2010 et en 2011».